(Londres) La compagnie aérienne Ryanair a transporté moins de passagers en décembre comparativement à novembre malgré les vacances de Noël, à cause de l’impact d’Omicron et des restrictions aux déplacements internationaux, celles-ci venant toutefois d’être en partie levées en Angleterre.

Ryanair a indiqué dans un communiqué mercredi avoir transporté 9,5 millions de passagers en décembre, le plus bas niveau depuis juillet, contre 10,2 millions en novembre, avec un taux de remplissage également en repli.

La compagnie irlandaise à bas coûts avait doublé fin décembre sa prévision de perte pour l’année à cause de l’impact du variant Omicron de la COVID-19, qui a entraîné une forte réduction des réservations pour les vacances de fin d’année.

Le transporteur table désormais sur une perte annuelle de 250 à 450 millions d’euros, contre 100 à 200 millions d’euros initialement prévus.

Easyjet, compagnie rivale de Ryanair, avait annoncé dès fin novembre que l’émergence du nouveau variant avait eu un impact négatif sur les réservations pour la fin de l’année.

Le secteur aérien est l’un des plus durement frappés par la pandémie avec des restrictions sanitaires aux déplacements internationaux qui ont miné le trafic, en plus de changements constants aux règles qui découragent les voyageurs de passer les frontières.

Les représentants du secteur, au premier rang desquels Manchester Airlines Group et Airlines UK, faisaient pression ces derniers jours sur le gouvernement britannique pour qu’il allège les exigences de tests de dépistage de la COVID-19, qui ont été renforcées en décembre face à la propagation du variant Omicron.

Ils affirment que les tests exigés avant le départ et à l’arrivée n’ont aucun effet sur la propagation du virus qui se propage à une vitesse fulgurante, s’appuyant sur les résultats d’une étude qu’ils ont conjointement commanditée.

Ils ont obtenu gain de cause mercredi, malgré le niveau record des cas de COVID-19 au Royaume-Uni et ailleurs.

À partir de vendredi, les voyageurs à destination de l’Angleterre n’auront plus à se faire dépister à la COVID-19 avant leur trajet et n’auront plus, s’ils sont vaccinés, à s’isoler en attendant le résultat d’un test PCR réalisé après leur arrivée, a annoncé le premier ministre britannique Boris Johnson au Parlement.

« Le retrait des tests d’avant départ pour aller au Royaume-Uni et des coûteux tests PCR à l’arrivée sont des progrès bienvenus et des pas nécessaires vers des voyages aériens sans frictions pour nos clients. Les voyageurs peuvent à présent réserver en confiance » des vols vers l’étranger, a réagi Shai Weiss, le directeur général de Virgin Atlantic.