Québec a confirmé vendredi que les restaurants seront désormais aussi éligibles à l’Aide aux entreprises en régions en alerte maximale (AERAM). La mesure avait déjà été annoncée lundi pour des établissements comme les bars et les cinémas.

Ainsi, les restaurants affectés pourront obtenir de l’aide financière, étant donné qu’ils doivent fermer leurs portes de 22 h à 5 h. Ils sont aussi touchés par le resserrement des restrictions sanitaires en vigueur dès le 26 décembre, qui limite la capacité des tables à six personnes.

Plus tôt, Québec avait annoncé cette mesure pour aider financièrement les établissements ayant dû suspendre leurs activités en raison de la situation sanitaire. Cela concernait entre autres les bars, les cinémas, les salles de spectacles, les salles d’entraînement, les centres d’amusement, mais pas les restaurants.

Cette mesure s’inscrit dans le cadre du programme Aide d’urgence aux petites et moyennes entreprises (PAUPME) et du Programme d’action concertée temporaire pour les entreprises (PACTE). L’aide offerte pourra aller jusqu’à 15 000 $ par mois en vue de couvrir les frais fixes admissibles. Les entreprises visées ayant déjà obtenu une aide financière dans le cadre de l’un de ces programmes pourront se prévaloir d’une procédure simplifiée afin de réactiver leur dossier.

PHOTO JACQUES BOISSINOT, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Le ministre de l’Économie et de l’Innovation et ministre responsable du Développement économique régional, Pierre Fitzgibbon

« Les répercussions des nouvelles mesures sanitaires sur les restaurants vont être importantes. On a eu des échanges et des discussions avec leurs représentants, et il était clair qu’il fallait ajuster nos programmes ou faire face à plusieurs fermetures », a écrit Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie et de l’Innovation et ministre responsable du Développement économique régional. Ce dernier a assuré que des ajustements seraient faits en fonction de l’évolution de la pandémie.

« Le danger, c’est l’épuisement »

À l’Association des sociétés de développement commercial de Montréal (ASDCM), le président Billy Walsh — dont le groupe avait demandé le retour de ces aides — affirme que celles-ci « répondent aux attentes financières des restaurateurs à court terme, d’autant plus que le fédéral a aussi confirmé certaines aides ».

Mercredi, le gouvernement Trudeau a en effet confirmé lui aussi que les commerçants à 50 % de leur capacité habituelle pourront obtenir un coup de pouce financier.

Ils pourront en effet avoir accès au Programme de soutien en cas de confinement local s’ils peuvent démontrer que leurs recettes ont diminué d’au moins 25 % par rapport à 2019. Ils auront droit à des subventions salariales et à des subventions pour le loyer de 25 % à 75 %, selon leurs pertes de revenus.

« Nous espérons une cinquième vague qui ne sera aussi longue que les autres, et qui serait conjuguée à une vaccination massive de la troisième dose. Le danger dans tout ça, c’est l’épuisement, car en plus, ça vient s’ajouter à tous les autres enjeux que les restaurateurs connaissaient déjà à la suite de la quatrième vague, dont la question de la main-d’œuvre », conclut M. Walsh.

Avec La Presse Canadienne