Le géant des télécoms américain AT&T a plus que doublé ses bénéfices en 2015, année marquée par l'intégration de l'opérateur satellitaire DirecTV, qui a aidé à limiter les départs des abonnés et va lui permettre de lancer de nouvelles offres commerciales dans la vidéo.

Le bénéfice net annuel s'élève à 13,3 milliards de dollars contre 6,4 milliards en 2014, selon des résultats publiés mardi. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, il est de 2,71 dollars, quasiment en ligne avec les attentes des marchés.

Sur le quatrième trimestre, période reflétant davantage l'état de santé de l'activité récente, l'opérateur télécoms, qui intègre la performance de DirecTV acquis pour 48 milliards de dollars, est repassé dans le vert. Il a gagné 4 milliards de dollars contre une perte nette équivalente à la même période en 2014.

Le chiffre d'affaires a en revanche déçu dans les deux cas: il est de 146,8 milliards de dollars sur l'année (+10,9%) et de 42,1 milliards sur les trois derniers mois (+22,3% sur un an), contre 148,13 milliards et 42,75 milliards attendus respectivement.

À Wall Street, le titre perdait 0,76% à 35,12 dollars vers 11 h 25 dans les échanges électroniques suivant la clôture de la séance.

Alors que les opérateurs télécoms américains se livrent une bataille d'abonnés, AT&T annonce que son taux de désabonnements a reculé sur un an pour s'établir à 1,50%.

Dans le même temps, AT&T, qui se développe sur le marché mexicain, indique y avoir gagné 638.000 abonnés au wifi (internet sans fil) pour un total de 2,8 millions de nouveaux abonnés tous marchés confondus.

«Nous prévoyons de lancer différents bouquets dans la vidéo afin de donner plus de choix aux consommateurs», a souligné le PDG, Randall Stephenson, cité dans le communiqué. Le groupe veut ainsi répondre à la désaffection des ménages américains qui se désabonnent de plus en plus du câble aux prix onéreux pour les services de streaming en ligne comme Netflix, Amazon ou Hulu.

Le groupe reste néanmoins assez prudent pour 2016 en maintenant son objectif d'une croissance à deux chiffres de ses revenus pour une hausse de 5% de son bénéfice par action. Ses marges, devraient, elles, se stabiliser du fait d'une montée en puissance de ses investissements au Mexique.