Le constructeur automobile allemand haut de gamme BMW a enregistré des performances financières bien meilleures qu'attendu au deuxième trimestre, s'attirant commentaires enthousiastes et nette progression en Bourse.

Le bénéfice net du groupe de Munich a grimpé de 27% à 1,77 milliard d'euros (un euro = 1,46$ CAN) sur un an, soit davantage qu'escompté par le consensus d'analystes de l'agence Dow Jones Newswires, qui tablait sur 1,5 milliard d'euros.

Entre avril et juin, BMW a réalisé un chiffre d'affaires en hausse de 1,8% à 19,9 milliards d'euros, moins que les 20,14 milliards attendus. Cependant, son bénéfice d'exploitation a progressé de 26% à 2,6 milliards d'euros, selon le communiqué du groupe, un chiffre meilleur que pronostiqué.

Au total, le groupe, qui fabrique également des motos, a écoulé 533 187 véhicules au cours de ce trimestre, soit 5,3% de mieux qu'au cours du deuxième trimestre 2013. Ces ventes regroupent les voitures au logo bleu et blanc, ainsi que les petites citadines Mini et les luxueuses Rolls-Royce.

«Le groupe BMW a augmenté son volume de ventes, son chiffre d'affaires et ses bénéfices à la fois au cours du deuxième trimestre et sur les six premiers mois de l'année, poursuivant sur la voie du succès», malgré notamment les effets de change négatifs, a commenté Norbert Reithofer, président du directoire, cité dans le communiqué.

Le groupe a mis en avant le panachage de son offre pour expliquer ces bonnes performances: ils ont ainsi comparativement vendu davantage de grandes voitures plus chères que de petits modèles.

Pour Tim Schuldt, analyste d'Equinet, l'ensemble est «excellent». Il a confirmé que l'action du groupe était parmi ses favorites au sein de l'indice vedette Dax de la Bourse de Francfort, et il a renouvelé sa recommandation de l'acheter.

Frank Biller, de LBBW, souligne en particulier la bonne performance du segment automobile de BMW, qui réalise une marge opérationnelle, mesure de sa rentabilité, à deux chiffres de 11,7% là où ses concurrents Audi et Mercedes-Benz (groupe Daimler) font moins bien avec respectivement 9,9% et 7,9%.

Quant à Michael Punzet, de DZ Bank, il affirme «préférer BMW à Daimler» en regard de la solide performance de son activité et du bon développement de sa marge dans la division automobile.

Le directeur financier du groupe, Friedrich Eichiner, a toutefois déclaré s'attendre à un affaiblissement de la marge pour sa division automobile au cours de la deuxième moitié de l'année, en raison de coûts saisonniers et d'investissements plus élevés, au cours d'une conférence de presse téléphonique. Il a par conséquent confirmé l'objectif annuel d'une marge comprise entre 8 et 10%.

Prudent, BMW a aussi confirmé ses autres prévisions pour 2014, à savoir une progression nette de ses ventes et de son bénéfice avant impôts.

Il veut dépasser dès cette année la barre des 2 millions de véhicules écoulés sur un exercice, a rappelé M. Reithofer, alors que les affaires marchent bien en Asie avec des ventes en hausse de plus de 18% depuis le début de l'année, de 3,5% en Amérique et de 2,2% en Europe.

Interrogé sur les conséquences éventuelles sur ses affaires de la crise ukrainienne et des sanctions contre la Russie, M. Reithofer a expliqué que le chiffre d'affaires était resté «quasi-stable» au cours de la première moitié de l'année, avec un recul de 1,3%.

Pour le seul mois de juin, ce recul a néanmoins été de 11,9%, mais cette évolution a surtout été liée au niveau du rouble, a-t-il expliqué.

À la Bourse de Francfort, l'action BMW prenait 2,85% à 90,93 euros mardi matin, en seconde positon du Dax qui prenait 0,60% à la même heure.