L’économie québécoise fait du surplace. Après avoir augmenté de seulement 0,1 % en janvier, le Produit intérieur brut est resté au point neutre en février, selon l’Institut de la statistique du Québec.

Cette stabilité s’explique par une faiblesse généralisée de l’économie, souligne l’économiste de la Banque Nationale Daren King. Environ 40 % des sous-secteurs de l’économie étaient en baisse en février, comparativement à 25 % en janvier, précise-t-il.

L’économie québécoise croît actuellement à un rythme annuel de 1,1 %, comparativement à 2,5 % pour l’ensemble du Canada.

L’économiste de la Banque Nationale estime que le Québec peut éviter la récession, parce que les ménages ont plus d’épargne et sont moins endettés qu’ailleurs au Canada. Chez Desjardins, le ton est moins optimiste. « Il s’agit de la première étape avant que le PIB réel débute une période de contraction », a commenté Hélène Bégin, économiste principale chez Desjardins.

« Notre scénario table toujours sur une récession modérée en 2023 et celle-ci devrait se manifester sous peu, selon Desjardins. Le niveau élevé des taux d’intérêt qui affecte à la fois les ménages et les entreprises ainsi que l’ajustement à la baisse des inventaires entraîneront inévitablement l’économie vers le bas ».