Le ministre québécois de l’Agriculture, André Lamontagne, s’est envolé vers le Japon dimanche afin de promouvoir les produits de notre terroir en territoire nippon, a appris La Presse. Olymel, duBreton, la coopérative de l’érable Citadelle : une délégation formée d’une vingtaine de représentants d’entreprises québécoises l’accompagne dans cette mission économique à Tokyo et à Nagoya.

Le Japon est la troisième destination en importance pour les exportations bioalimentaires québécoises. Selon le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), la valeur des exportations vers le Japon s’élevait à 495 millions en 2021.

C’est la première fois depuis 2012 qu’un ministre de l’Agriculture québécois mène une mission à l’étranger. Elle s’échelonnera du 6 au 10 mars.

Le ministre Lamontagne visitera plusieurs entreprises, dont le siège social de Costco Japon, où il s’entretiendra avec son président.

Il se rendra aussi à l’antenne japonaise de la multinationale québécoise Olymel pour rencontrer des importateurs japonais de porc. La visite survient au moment où l’industrie du porc québécoise traverse une période difficile. Le Japon est l’un des grands acheteurs de porc du Québec.

Le ministre, ancien épicier lui-même, fera par ailleurs la visite de supermarchés qui offrent des produits du Québec.

La présidente générale du Conseil de la transformation alimentaire du Québec, Sylvie Cloutier, sera du voyage. Cette association représente 600 entreprises qui réalisent 80 % du volume annuel d’affaires d’une industrie de 30 milliards de dollars.

Tirer profit du PTPGP

Avec cette mission, le Québec veut avant tout tirer profit du Partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP), un accord de libre-échange entre le Canada et neuf pays de la région de l’Asie-Pacifique, dont le Japon. Il élimine les droits de douane de 98 % des exportations vers les pays membres et réduit les exigences réglementaires.

La politique bioalimentaire 2018-2025 du Québec vise d’ailleurs à accroître de 6 milliards de dollars les exportations bioalimentaires du Québec pour atteindre 14 milliards en 2025.

Le sirop d’érable, le porc, les petits fruits, les produits de la mer et le soya sans OGM sont des aliments particulièrement appréciés au Japon. Des produits de niche comme le gin et le cidre ont aussi percé le marché japonais au cours des dernières années.

Sur place, plusieurs entreprises québécoises participeront au Salon international de l’alimentation et des boissons Foodex. La dernière édition en présentiel, qui s’est déroulée en 2019, avait attiré près de 85 000 visiteurs et 3300 exposants. Des entreprises du Québec y participent depuis une dizaine d’années.

Selon un répertoire de l’évènement préparé par le Groupe Export agroalimentaire Québec-Canada, que La Presse a obtenu, des entreprises comme Emblème Canneberge, la Coop Agrobio du Québec, les huîtres Old Harry et la Congélerie Héritier seront du nombre cette année.

Le Groupe Export, en collaboration avec le MAPAQ, tiendra cette année un espace d’exposition baptisé « Espace Québec » pour promouvoir encore davantage les produits de la Belle Province.