L’arrivée des beaux jours rime souvent avec terrasse et apéro. Or, le verre siroté à l’extérieur pourrait coûter plus cher cet été puisque la SAQ annonce une hausse globale de 0,7 % sur le prix de ses produits.

Au total, ce sont 2096 bouteilles qui subiront une augmentation moyenne de 1,8 % à partir du 26 mai, a annoncé la société d’État. Le président et chef de la direction de la SAQ, Jacques Farcy soutient tout de même que ses équipes ont été en mesure de limiter les hausses. Les consommateurs ne paieront pas systématiquement une facture plus salée chaque fois qu’ils passeront à la caisse, puisque le prix de 469 produits restera stable alors que 935 autres seront revus à la baisse. C’est ce qui explique cette hausse globale de 0,7 %.

« Nos équipes ont su négocier à la baisse nos coûts de transport maritime, ce qui nous a permis de limiter la hausse de prix annoncée (mardi), et ce au bénéfice de notre clientèle, a déclaré M. Farcy par voie de communiqué. Nous maintenons ainsi des prix justes et compétitifs, un élément incontournable de notre expérience-client. Avec la profondeur de l’offre de produits de la SAQ et la qualité du service-conseil de nos collègues en succursale, chaque client continuera à trouver un vin ou un spiritueux qui répond à la fois à ses attentes et à son budget. »

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

Jacques Farcy, président et chef de la direction de la SAQ

Il a toutefois été impossible de savoir si les consommateurs devraient mettre davantage la main dans leur poche pour s’offrir une bouteille de champagne, de gin ou de vin blanc. « Il est difficile d’identifier des catégories de produits qui se démarquent par une hausse plus importante ou des baisses plus significatives de prix, a répondu la porte-parole de la SAQ, Laurianne Tardif, dans un courriel envoyé à La Presse. Il y a des hausses et des baisses de prix dans toutes les catégories de produits, ce qui nous permet d’arriver à l’augmentation moyenne globale de 0,7 %. »

Une plus grosse marge

L’augmentation de prix d’une bouteille a été fixée en tenant compte de deux principales variables. Il y a d’abord la hausse du coût d’achat, qui se négocie normalement à l’automne et au printemps avec les fournisseurs. Puis, la majoration compte également parmi les facteurs justifiant une augmentation.

Cette année, la SAQ a décidé de prendre une plus grande marge sur certains produits. En février, la société d’État avait annoncé son intention de hausser la majoration sur les bouteilles vendues à plus de 15 $. L’augmentation moyenne de la majoration touche environ 75 % des produits vendus sur les tablettes.

« Cette majoration nous permet de rééquilibrer une partie de nos coûts », avait alors expliqué Jacques Farcy au cours d’un point de presse, ajoutant dans la foulée que la SAQ souhaitait dégager 10 millions de dollars supplémentaires. Son bénéfice net atteignait 1,4 milliard au cours de l’exercice 2022-2023.

« La dernière fois que la SAQ a annoncé un mouvement sur sa majoration, c’était en 2017. Nous avions [alors] réduit notre majoration au bénéfice des consommateurs, ce qui représentait environ 1,40 $ de remise sur toutes les bouteilles de vin courant. »

Le contexte économique actuel a forcé la SAQ à refaire ses calculs. « En 2024, il est nécessaire pour nous d’ajuster notre majoration. »

Cette décision n’est pas étrangère à la baisse des ventes aux premier et deuxième trimestres de l’exercice 2023-2024, reconnaît le grand patron de la société d’État. « Effectivement, on voit que nos volumes ne sont pas en croissance. On est en légère, très légère diminution. Ça, c’est un facteur nouveau. Mais effectivement nos coûts augmentent depuis 2017, il est nécessaire de revoir la majoration cette année. »