(Québec) Site web et visite d’entrepreneurs dans les salles de classe : le ministre du Travail Jean Boulet a annoncé une série de mesures pour que « le plus grand nombre possible de personnes diplômées dans le cadre de l’Offensive formation en construction » travaillent sur les chantiers.

« Ce que j’annonce, c’est pour qu’on s’assure que la totalité ou la quasi-totalité de ceux qui amorcent un parcours avec un incitatif financier provenant de fonds publics répondent bien à l’objectif de l’Offensive formation en construction », a affirmé M. Boulet jeudi lors d’une conférence de presse à l’École des métiers de la construction de Québec.

Québec a lancé l’automne dernier une « offensive » pour recruter de 4000 à 5000 travailleurs dans certains métiers de la construction (charpentiers-menuisiers, opérateurs de pelle, opérateurs d’équipement lourd, ferblantiers et frigoristes), en mettant sur pied une formation accélérée de quatre à six mois.

Les élèves touchent une bourse de 750 $ par semaine pendant leur formation.

Des critiques ont été émises parce que Québec ne va pas les contraindre à travailler dans l’industrie de la construction, comme il l’avait fait pour les préposés aux bénéficiaires, par exemple. M. Boulet estime que ce n’était pas réaliste.

Il croit qu’il arrivera au même objectif avec ces initiatives pour s’assurer que les élèves se trouveront une place dans l’industrie de la construction.

85 % de rétention

La Commission de la construction du Québec va donc s’assurer que des représentants de l’industrie puissent rencontrer les cohortes et elle communiquera avec « les employeurs pour les informer sur les manières de faire pour approcher la future main-d’œuvre ».

Elle a également créé une page web, « jechoisislaconstruction », « qui présente, pour les finissants, les principaux avantages de travailler dans l’industrie et l’information indiquant la marche à suivre pour obtenir un certificat de compétence apprenti ».

« La Commission veillera à assurer le jumelage des employeurs et des personnes pouvant exercer les métiers de charpentier-menuisier, d’opérateur de pelle et d’équipement lourd, de ferblantier ou de frigoriste », a précisé le cabinet du ministre.

Avec ces outils, le ministre espère qu’il y aura une forte rétention des élèves. « Je pense qu’on peut raisonnablement anticiper que 85 à 90 % intègrent bien l’industrie de la construction ou des secteurs connexes. L’objectif ultime c’est 100 %. Tu viens ici pour devenir un charpentier-menuisier, c’est pour travailler dans l’industrie de la construction », a dit M. Boulet.

Le PDG de l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec, Maxime Rodrigue, qui était présent à l’annonce, espère que « le plus grand nombre de salariés qui suivent ces formations intègrent l’industrie de la construction ».

« On va participer à toutes ces activités pour faciliter et faire en sorte que ces étudiants arrivent sur les chantiers le plus vite possible. On souhaite avoir le plus de salariés formés qui entrent dans l’industrie », a-t-il ajouté.