Plus de 600 participants se déplaceront au Stade olympique lundi dans le cadre du Sommet de l’Est, l’aboutissement d’une démarche lancée plus tôt cette année pour stimuler le développement économique de la portion est du territoire de l’île de Montréal, longtemps mal-aimée.

« Je m’attends pour l’occasion à plus de 500 millions d’engagements annoncés pour l’Est de Montréal », avance Jean-Denis Charest, PDG de la Chambre de commerce de l’Est de Montréal, organisme au cœur de l’initiative D’est en Est.

« Notre objectif, lorsqu’on a lancé au printemps le mouvement qui regroupe neuf partenaires, ajoute M. Charest, c’est faire un appel à l’action et à la mobilisation des forces vives de la société civile pour qu’elles mettent de l’avant des projets qui contribueraient à la revitalisation du territoire. On lance aussi un appel à l’action aux trois paliers de gouvernement pour qu’ils se mobilisent. »

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Jean-Denis Charest, PDG de la Chambre de commerce de l’Est de Montréal

Les ministres provinciaux Pierre Fitzgibbon, France-Élaine Duranceau et Chantal Rouleau sont attendus à l’évènement. Le fédéral n’est pas en reste. Les ministres Steven Guilbeault, Soraya Martinez Ferrada et Pablo Rodriguez seront présents. La mairesse de Montréal, Valérie Plante, et celle de Montréal-Est, Anne St-Laurent, sont aussi au programme.

« Le Sommet de l’Est va être le moment où on va dévoiler les différents engagements qui ont été pris par les signataires du pacte pour l’Est », dit Jean-Denis Charest, qui s’attend à voir près d’une cinquantaine d’engagements en provenance de la société civile ; en sus, des annonces sont attendues de la part des trois ordres de gouvernement.

Impatients, certains partenaires ont déjà rendus public leur investissement.

Corporation Mainbourg et ses partenaires financiers, dont le gouvernement du Québec, la Ville de Montréal, Desjardins, New Market Fund et la Fondation Chagnon, ont annoncé l’acquisition des 720 logements des 8 immeubles du Domaine La Rousselière, à Pointe-aux-Trembles, qui passent ainsi sous le contrôle d’un organisme à but non lucratif. Le coût de cette transaction est de plus de 120 millions de dollars.

Aussi, les ministres Guilbeault (Environnement) et Martinez Ferrada (Tourisme) allongent 8 millions pour la protection d’espaces verts et pour l’acquisition de terrains, par la Ville de Montréal, dans le secteur Assomption Sud–Longue-Pointe situé dans l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve.

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Le ministre fédéral de l’Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault

Fin octobre, Éco Entreprises Québec et Matrec ont lancé les travaux du futur centre de tri des matières recyclables de l’est de l’île de Montréal. Sucre Lantic et le Collège de Maisonneuve ont aussi déjà fait des annonces.

Notre objectif est de lancer le message que la revitalisation de l’Est de Montréal, ça se passe maintenant et que c’est la plus grande opportunité des 10 à 20 prochaines années.

Jean-Denis Charest, PDG de la Chambre de commerce de l’Est de Montréal

Rien de prévu pour le REM de l’Est

Malheureusement, une décision au sujet du réseau structurant de transport collectif pour l’Est de Montréal, élément essentiel à l’envol de son économie, ne figure pas au programme.

« Vous avez vu que l’ARTM [l’instance responsable] a dû repousser son rapport de quelques semaines, donc je ne m’attends pas à ce qu’on règle tout au sommet, explique M. Charest. On s’attend à apprendre, au moins minimalement, où on en est rendu par rapport à la planification du REM de l’Est, mais je vais laisser les gouvernements répondre aux questions. »