Chaque semaine, La Presse présente conseils, anecdotes et réflexions pour leaders, entrepreneurs et gestionnaires.

L’étude

Qu’est-ce qui peut bien attirer les travailleurs en génie ?

L’Association des firmes de génie-conseil du Québec (AFG) a voulu savoir ce qui pourrait attirer et retenir la main-d’œuvre dans son industrie, que ce soient les ingénieurs, les technologues et techniciens, les cadres et gestionnaires ou d’autres professionnels. Dans un monde du travail où l’expression « grande démission » hante les employeurs, la bonne nouvelle, c’est que 80 % des employés sondés comptent rester dans l’industrie du génie-conseil au cours des cinq prochaines années. Quels sont les avantages d’y travailler ? La variété et la diversité des projets et des mandats, affirment 80 % des 15 000 employés sondés (sur les 28 000 que compte l’industrie). Selon les 31 firmes sondées (sur les 61 existantes), l’énergie renouvelable s’avère de loin le domaine le plus prometteur pour l’avenir du génie-conseil (48 %) ; viennent ensuite ex æquo (30 %) le génie civil et l’intelligence artificielle. Pour les jeunes de 25 ans et moins, contribuer à la transition écologique et l’envergure des projets sont les deux facteurs d’attractivité les plus importants.

Sources : Aviseo et AFG

L’évènement

Mon boss, c’est le meilleur !

PHOTO FOURNIE PAR LE REGROUPEMENT LAVALLOIS POUR LA RÉUSSITE ÉDUCATIVE

Le Regroupement lavallois pour la réussite éducative (RLPRE), en collaboration avec le Carrefour jeunesse-emploi de Laval (CJEL), a lancé le concours « Mon boss, c’est le meilleur ».

Les temps ont bien changé depuis l’époque où l’on pouvait insister auprès de notre main-d’œuvre étudiante pour qu’elle manque des cours afin de satisfaire nos besoins d’horaire de travail. Le Regroupement lavallois pour la réussite éducative (RLPRE), en collaboration avec le Carrefour jeunesse-emploi de Laval (CJEL), a lancé le concours « Mon boss, c’est le meilleur ». Le but est bien sûr de récompenser les employeurs qui soutiennent la réussite éducative de leurs étudiants employés en favorisant une conciliation études-travail équilibrée. Or, on profite aussi de l’occasion pour sensibiliser tout le monde à l’importance d’aller à l’école quand c’est le temps et de travailler à un moment qui ne nuit pas aux études. Ce sont les élèves et étudiants lavallois âgés de 14 ans et plus qui ont choisi les employeurs gagnants. Des initiatives semblables ont été menées par le CRÉPAS au Saguenay–Lac-Saint-Jean, la TREM en Mauricie, R3USSIR en Estrie et COSMOSS dans le Bas-Saint-Laurent.

La tendance

Le powershot ou l’intraveineuse

Vos employés se mettent à bâiller après 90 minutes de formation ? C’est normal. La capacité d’attention varie d’un être humain à l’autre. Chez certains, elle se limite à 30 minutes. « Mettre des employés dans une salle pendant une ou deux journées et faire du bourrage de crâne, ça ne fonctionne plus aujourd’hui », affirme Jorj Helou, éveilleur de leadership, coach et formation, chez Leaderzone. « Les études scientifiques confirment que le cerveau arrive à un niveau de saturation et l’information ne rentre plus, les gens n’apprennent plus », soutient-il au téléphone. Leaderzone propose donc des formations powershot ou en français « intraveineuses ». Il s’agit de condenser des apprentissages rapides et dynamiques sur une courte période et de les échelonner sur plusieurs semaines, explique Jorj Helou. « Ça permet aux gens d’apprendre rapidement certains éléments et de prendre le temps par la suite de les appliquer. Ils reviennent à la formation suivante en ayant assimilé l’information et reprennent un nouvel apprentissage. » Le 19 juin prochain, Jorj Helou donnera une formation sur la façon de concevoir cette formation rapide et efficace portant un message unique et conçu pour les organisations et travailleurs très occupés.

L’inspiration, la citation

« Faire ressortir le meilleur de quelqu’un. »

— La nouvelle présidente de La Baie d’Hudson, Sophia Hwang-Judiesch, parle de l’importance d’être soi-même dans le magazine FN, la publication de référence pour les cadres supérieurs de la chaussure et de la mode. Elle croit tout d’abord en l’importance du mentorat en donnant du temps et des occasions à d’autres femmes. Ce désir de mentorat correspond aussi à son penchant pour la connexion avec les gens. « J’ai un réel intérêt à comprendre ce qui motive une personne et comment je peux faire ressortir le meilleur de quelqu’un. C’est incroyable quand vous prenez le temps de poser plus de questions et d’être vraiment présent avec quelqu’un ce que vous pouvez apprendre à son sujet. » Cette façon de se connecter plus personnellement aux gens n’était pas naturelle. L’organisation a dû lui demander de faire un effort pour montrer qui elle était vraiment. « Ma plus grande force maintenant est que mon équipe connaît toutes mes facettes, ils savent ce qui me motive et quelles sont mes vulnérabilités. »

Source : FN

Le chiffre

20 %

« Nous sommes à un point dangereux », s’inquiète Arndt Kirchhoff, patron d’une association patronale en Allemagne et dirigeant de Kirchhoff, un fabricant de composants automobiles. L’Allemagne a récemment glissé dans une récession technique. De nombreuses entreprises investissent à l’étranger plutôt que chez elles. Depuis la levée des restrictions liées à la pandémie, les consommateurs chinois importent moins. Les commandes des sociétés d’ingénierie ont chuté de 20 % le mois dernier. Les préoccupations les plus pressantes des employeurs sont, selon une récente enquête auprès des entreprises industrielles, les prix des matières premières et de l’énergie qui restent élevés, la disponibilité de la main-d’œuvre qualifiée et la hausse des salaires. Et ne lancez pas les patrons sur la paperasserie. Une nouvelle loi oblige les entreprises de plus de 3000 employés en Allemagne à vérifier si leurs fournisseurs du monde entier respectent les droits de la personne et les normes environnementales.

Source : The Economist