Chaque semaine, La Presse présente conseils, anecdotes et réflexions pour leaders, entrepreneurs et gestionnaires

La tendance

S’entraîner aux entretiens d’embauche par une IA

Quelle est la différence entre faire bonne impression en ligne et en personne ? Comment impressionner un algorithme ? Vous trouvez la question farfelue ? Certains services de ressources humaines se tournent pourtant de plus en plus vers les entretiens vidéo automatisés, et certains utilisent même l’intelligence artificielle (IA) pour décider qui passe au tour suivant, observe le Harvard Business Review. L’Oréal l’utilisait déjà en 2018 pour son recrutement en Russie et Unilever en 2019. En tant que demandeur d’emploi, comment se préparer à être interviewé par une IA ? L’astuce consiste à rester aussi naturel que possible même si le processus peut sembler peu naturel, conseillent deux professeures de l’Université Sussex, au Royaume-Uni, Zahira Jaser et Dimitra Petrakaki. Elles suggèrent de s’habituer tout d’abord à parler à un écran. Ensuite, d’organiser un appel vidéo avec un ami et de s’enregistrer en train de répondre à une série de questions d’entretien courantes. Dans un troisième temps, vous refaites l’exercice en parlant seul à votre écran, toujours en vous enregistrant. Vous pourrez ainsi analyser ce que vous avez fait de différent lorsque vous étiez face à un humain. Avec de la pratique, vous serez en mesure d’apporter authenticité et humanité à votre entretien automatisé, assurent les deux spécialistes.

Source : Harvard Business Review

Le chiffre

64 %

C’est la proportion de dirigeants de PME qui affirment subir des impacts importants de la hausse des prix sur leur entreprise. Selon une nouvelle étude de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), les pressions inflationnistes ne s’atténuent pas. La situation est pire que l’an dernier, affirme la FCEI. Les dirigeants des PME québécoises utilisent certaines mesures pour combattre l’inflation, comme augmenter leurs prix (73 %), travailler plus d’heures pour alléger les coûts de la main-d’œuvre (59 % comparativement à 52 % en 2022) ou réduire temporairement la marge bénéficiaire afin de rester concurrentiels (43 % contre 38 % en 2022). Les impacts de l’augmentation des coûts sont plus durs pour les petites entreprises. Les chefs de PME de 0 à 4 employés doivent travailler plus d’heures que ceux ayant de 5 à 19 employés.

Source : SHRM

Le truc

Afficher clairement l’objectif de votre entreprise

Grisaille de l’hiver, inflation, flambée des hypothèques, salaires qui ne suivent pas le coût de la vie, remises en question… plusieurs raisons qui peuvent démotiver gestionnaires et employés, observe le magazine britannique HRD, destiné aux directeurs et directrices de ressources humaines. Comment remotiver la main-d’œuvre ? En faisant en sorte que tous les employés soient connectés à l’objectif de l’entreprise. Cet objectif doit être clair, visible et disponible pour que les dirigeants, les employés et les clients puissent le vivre. Cela ne peut pas être simplement écrit sur un site web, explique HRD. Les gens veulent de plus en plus faire partie de quelque chose de significatif qui est plus grand qu’eux-mêmes. Bon nombre de travailleurs ont changé d’emploi et de carrière à la recherche de ce sens, rappelle le magazine. Ainsi, en réfléchissant à certaines questions (l’apport de l’entreprise dans la société, les besoins auxquels elle répond) et en partageant les réponses avec tous, plusieurs trouveront un sens à leur travail, un élément essentiel à la motivation. Le but d’une entreprise devient encore plus puissant lorsqu’il rejoint les buts personnels des travailleurs.

Source : HRD, The HR Director

Le conseil

Misez sur l’amitié au boulot plutôt que sur la romance

Le tiers des travailleurs américains affirment vivre une romance au boulot et 41 % disent connaître quelqu’un qui est ou a déjà été impliqué dans une romance au travail, révèle une nouvelle étude de la Society for Human Resource Management (SHRM) publiée ces jours-ci. Les amourettes de bureau ne sont pas toujours vues d’un bon œil, surtout lorsqu’elles impliquent un cadre et un employé.

En fait, 40 % des travailleurs américains sont d’avis qu’elles ne sont pas professionnelles. Que les relations amoureuses sur le lieu de travail soient méprisées ou non par les collègues, les employeurs doivent être clairs sur la politique de leur entreprise en matière de relations amoureuses, en particulier après l’essor du travail à distance, explique le magazine SHRM, afin d’éviter les dérapages d’un amour non partagé vers le harcèlement sexuel. Toujours selon l’étude, 76 % des travailleurs américains qui ont des amis proches au travail disent que cela les rend plus susceptibles de rester avec leur employeur.

L’inspiration

Club privé pour femmes

PHOTO FOURNIE PAR CHIEF

Le salon du club privé Chief, à San Francisco

Le célèbre club privé américain Chief, destiné aux cadres supérieures, vice-présidentes et PDG féminines, propose un nouveau service. Au lieu que ce soit les dirigeantes elles-mêmes qui payent les coûts de l’adhésion, qui s’élèvent à 8000 $ par année, Chief offre maintenant aux entreprises de le faire afin de multiplier le potentiel de leurs meilleures gestionnaires. « La diversité des genres dans le leadership est plus qu’une case à cocher. Chief veille à ce que vous donniez à vos dirigeantes un réseau de véritables pairs qui peuvent les aider à relever leurs plus grands défis commerciaux », indique sur son site le club créé en 2019, dont la liste d’attente pour y entrer atteint plus de 60 000 femmes. Google, L’Oréal, Zoom, pwc, Allstate, Hello Fresh et IBM ont décidé de soutenir leurs gestionnaires de haut niveau et de les inscrire au club privé. Les femmes dirigeantes se réunissent tous les mois pour discuter de leurs défis, ont accès à des ateliers et à des clubs physiques dans quatre grandes villes.

Source : Forbes