Les Ontariens iront aux urnes le 2 juin pour choisir leur prochain gouvernement. Les promesses des quatre principaux partis pour remettre de l’argent dans les poches des contribuables pourraient-elles inspirer la prochaine campagne électorale québécoise ? Voici un aperçu de leurs propositions.

PHOTO DOMINIC CHAN, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Épicerie du quartier North York, à Toronto

(Ottawa) Coût de la vie

  • Le Parti progressiste-conservateur de Doug Ford promet d’augmenter le salaire minimum, actuellement à 15 $ l’heure, à 15,50 $ l’heure à compter du 1er octobre pour pallier l’inflation plus difficile à absorber pour les petits salariés. Il propose de hausser le crédit d’impôt pour les personnes à faible revenu de 850 $ à 875 $ et de l’offrir à 700 000 contribuables de plus.
  • Le Parti libéral hausserait le salaire minimum à 16 $ l’heure. Il promet aussi d’éliminer la portion provinciale de la taxe de vente harmonisée sur les repas préparés qui coûtent moins de 20 $, achetés au restaurant ou dans les comptoirs alimentaires. Les magasins à grande surface et les supermarchés dont les profits annuels dépassent 1 milliard paieraient la note.
  • Le Nouveau Parti démocratique s’engage à augmenter le salaire minimum de 1 dollar par année, jusqu’à ce qu’il atteigne 20 $ l’heure en 2026. Il gèlerait les impôts pour les familles qui ont un revenu faible ou moyen.
  • Le Parti vert hausserait lui aussi le salaire minimum de 1 dollar annuellement sans plafond et ajouterait un complément de revenu dans les régions où le coût de la vie est le plus élevé.
  • Doug Ford, chef du Parti progressiste-conservateur de l’Ontario

    PHOTO NATHAN DENETTE, LA PRESSE CANADIENNE

    Doug Ford, chef du Parti progressiste-conservateur de l’Ontario

  • Steven Del Duca, chef du Parti libéral de l’Ontario

    PHOTO COLE BURSTON, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

    Steven Del Duca, chef du Parti libéral de l’Ontario

  • Andrea Horwath, cheffe du Nouveau Parti démocratique de l’Ontario

    PHOTO NATHAN DENETTE, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

    Andrea Horwath, cheffe du Nouveau Parti démocratique de l’Ontario

  • Mike Schreiner, chef du Parti vert de l’Ontario

    PHOTO TIJANA MARTIN, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

    Mike Schreiner, chef du Parti vert de l’Ontario

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PHOTO CARLOS OSORIO, ARCHIVES REUTERS

Maison à vendre, rue Emerald, à Hamilton

Immobilier

  • Les progressistes-conservateurs proposent la construction de 1,5 million nouveaux logements au cours des 10 prochaines années, comme l’a recommandé le Groupe d’étude sur le logement abordable. Ils élimineraient la lourdeur bureaucratique pour accélérer le processus d’approbation des projets des municipalités et sont prêts à modifier la législation provinciale pour leur permettre de taxer les maisons inhabitées. Le gouvernement impose déjà depuis le 30 mars 2022 une taxe de 20 % sur la spéculation immobilière partout dans la province.
  • Les libéraux promettent aussi la construction de 1,5 million nouveaux logements en 10 ans, de la réduction des formalités administratives et la taxation des maisons vacantes. Ils veulent rétablir le contrôle des loyers pour éviter les hausses gourmandes et soudaines.
  • Les néo-démocrates iraient encore plus loin en empêchant les propriétaires de hausser le prix de leurs loyers après le départ de leurs locataires. Ils introduiraient une taxe de 2 % sur la valeur des maisons laissées vacantes et réformeraient le zonage pour favoriser la construction de duplex, de triplex et de maisons en rangée.
  • Les verts construiraient 182 000 logements communautaires en 10 ans, dont 60 000 seraient destinés aux personnes les plus vulnérables. Ils rendraient le zonage inclusif obligatoire pour que les nouveaux immeubles contiennent 20 % de logements abordables. Les inspections des maisons à vendre seraient obligatoires et aux frais du vendeur. Ils promettent, eux aussi, de réglementer les hausses de loyer.

PHOTO SEAN KILPATRICK, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Station-service dans la municipalité de Mississippi Mills, dans l’est de l’Ontario

Transports

  • Les progressistes-conservateurs ont déjà remis jusqu’à 120 $ par conducteur en éliminant les frais d’immatriculation des véhicules, quelques mois avant le début de la campagne électorale. Le gouvernement de Doug Ford a également adopté une loi en avril pour réduire la taxe sur l’essence de 5,7 cents et celle sur les autres carburants de 5,3 cents durant six mois pour alléger la montée des prix. Cette mesure doit entrer en vigueur le 1er juillet.
  • Chaque trajet en transports en commun coûterait seulement 1 $ sous un gouvernement libéral, partout en Ontario. Le prix des laissez-passer mensuels serait limité à 40 $.
  • Les néo-démocrates plafonneraient le prix de l’essence par l’entremise de la Commission de l’énergie de l’Ontario. Ils réduiraient les primes d’assurance automobile, qui peuvent doubler d’une ville à l’autre.
  • Les verts réduiraient le tarif des transports en commun de moitié durant au moins trois mois partout en Ontario en réaction à la montée du prix de l’essence. Ils augmenteraient la part provinciale du financement pour les transports en commun afin de réduire les hausses de tarif pour les utilisateurs.