(Calgary) Comme ailleurs dans le monde, les voyageurs canadiens ont dû composer avec des retards et des annulations de vols ces derniers jours. Toutefois, contrairement à ce qui se passe aux États-Unis et en Europe, la cause principale de ces annulations ne serait pas la COVID-19, mais bien le temps froid.

C’est ce qu’ont affirmé les principaux transporteurs aériens canadiens, qui ont annulé des centaines de vols entre le 22 et le 26 décembre.

Selon l’entreprise spécialisée en données aériennes Cirium, Flair Airlines a annulé 9 % de ses vols prévus pour cette période, tandis que WestJet a cloué au sol 7 % de ses départs à l’horaire.

Du côté d’Air Canada, ce sont 4 % des vols qui ont été annulés.

La période des Fêtes a aussi entraîné son lot d’annulations chez les transporteurs américains. Delta Air Lines et United Airlines ont expliqué n’avoir pu faire décoller certains appareils en raison d’un manque de personnel lié à la propagation rapide du variant Omicron.

Mais au nord de la frontière, la météo serait à l’origine de cette vague d’annulations. Le temps froid et les quantités de neige importantes tombées dans l’ouest du pays auraient notamment empêché plusieurs avions de décoller.

Ces derniers jours ont été parmi les plus occupés depuis le début de la pandémie. Nous avons accueilli presque 50 000 voyageurs par jour sur près de 500 vols.

Morgan Bell, porte-parole de WestJet, dans un courriel

« Nous ne vivons pas les mêmes problèmes qu’aux des États-Unis. La plupart de nos annulations sont liées à de mauvaises conditions météorologiques. »

Les températures glaciales et l’air arctique font frissonner la plupart des provinces de l’ouest du pays, cette semaine, avec des refroidissements éoliens descendant jusqu’à -55 °C.

Environnement Canada a indiqué que l’entièreté de l’Alberta, la presque totalité de la Colombie-Britannique, ainsi que certaines régions du Manitoba et de l’Ontario font l’objet d’avertissements de froid extrême.

Air Canada, qui a cloué au sol 171 vols entre le 22 et le 26 décembre, a affirmé que la température était la principale cause d’annulation.

« Nous avons les effectifs nécessaires pour respecter notre horaire, parce que la COVID-19 ne nous a pas affectés autant que certains autres transporteurs », a confirmé l’entreprise dans un communiqué.

Le porte-parole de Porter Airlines Brad Cicero a mentionné que les opérations de l’entreprise se sont déroulées rondement la semaine dernière, mais il a reconnu que certains avions n’ont pu décoller en raison d’un manque de personnel.

Flair Airlines a aussi constaté une hausse du nombre d’absences liées à des congés de maladie demandé par ses employés, mais le transporteur a noté qu’une telle augmentation se produit chaque année.

« En ce moment, notre plus gros problème, qui est probablement le même pour toutes les entreprises, c’est que les fluctuations de la demande pendant la pandémie ont provoqué un manque de main-d’œuvre au sol et dans les aéroports », a déclaré le vice-président des opérations de Flair Airlines, Matthew Kunz.

Du côté d’Air Transat, on ne prévoit « aucune annulation » en raison d’un manque de personnel lié au variant Omicron actuellement, a assuré le porte-parole Pierre Tessier. Aucun vol n’a été cloué au sol pour cette raison, a ajouté M. Tessier.

Plusieurs transporteurs aériens canadiens ont remarqué que des voyageurs ont annulé leurs projets de voyage en raison de l’augmentation du nombre de cas de COVID-19, mais qu’elles continuaient de recevoir de nouvelles réservations.

Le gouvernement fédéral exige que les employés des entreprises aériennes canadiennes, ainsi que les passagers au départ des aéroports canadiens, soient entièrement vaccinés contre la COVID-19.

Avec des informations de l’Associated Press