Le syndicat, qui représente les quelque 800 employés des entrepôts de la Société des alcools ainsi que ceux qui sont affectés à la livraison dans les succursales, suspend la grève jusqu’à lundi prochain.

« Nous ne voulons pas prendre les clients de la SAQ en otage et puisque nous voyons finalement des avancées à la table de négociation, nous acceptons de suspendre la grève pour quelques jours afin de donner une dernière chance aux pourparlers. Les salarié(e)s seront donc de retour au travail demain, mercredi matin », a expliqué Michel Gratton, conseiller syndical du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), dans un communiqué.

La grève est suspendue jusqu’au lundi 29 novembre à 5 h du matin. Le syndicat avait déclenché lundi matin une grève illimitée. En plus de ces deux jours de débrayage, le syndicat avait tenu une journée de grève isolée, le 16 novembre. Le vote de grève avait été voté à 94 %, a indiqué M. Gratton.

« Nous sommes un maillon crucial dans la chaîne qui fait fonctionner cette société d’État et nous sommes, de loin, les employé(e)s les moins bien rémunérés globalement. Les salaires de nos membres ne sont plus compétitifs et ces derniers doivent faire trop d’heures supplémentaires en raison de la pénurie de main-d’œuvre », a soutenu M. Gratton, ajoutant que cette pénurie entraîne des problèmes de santé et de sécurité au travail.

De son côté, la direction de la SAQ s’est engagée à fournir toutes les adresses où l’entreprise entrepose ses bouteilles. Cette décision permet de rassurer les employeurs qui craignaient l’embauche de travailleurs de remplacement, a indiqué le syndicat.

Le SCFP s’attendait à recevoir une offre « substantielle » de la direction de la SAQ mardi. Il avait affirmé dimanche qu’il verrait alors s’il convenait d’interrompre son débrayage.

Quant à la Société des alcools, elle a rapporté que la grève avait déjà des répercussions significatives sur l’approvisionnement et les livraisons.

Parmi les points en litige, on trouve les salaires, les heures supplémentaires, ainsi que les questions de santé-sécurité au travail.

Avec La Presse Canadienne