Une plateforme montréalaise de vente de publicité numérique est prête à faire le saut à la Bourse de Toronto cet automne.

Sharethrough, dont le siège social est situé sur l’avenue De Gaspé, à Montréal, espère récolter 75 millions en réalisant un premier appel public à l’épargne.

Le début des transactions sous le symbole STRX est attendu au début du mois de novembre. Les banquiers de l’entreprise souhaitent établir le prix initial de l’action dans une fourchette de 15 $ à 19 $, ce qui donnerait une capitalisation boursière initiale située entre 300 et 400 millions.

L’entreprise est le résultat de la fusion de la montréalaise District M avec Sharethrough, une entreprise de San Francisco. Les deux entités ont regroupé leurs activités en mars dernier.

La plateforme d’échange publicitaire de l’entreprise peut prendre en charge différents formats, notamment l’affichage, la publicité native, les vidéos, etc.

Sharethrough offre notamment des campagnes programmatiques pour des annonceurs, des agences et des marques. Le quotidien Los Angeles Times, Postmedia, Newsweek, Cossette et La Presse comptent tous parmi les clients de l’entreprise.

Les principaux actionnaires sont le Fonds de solidarité FTQ et Investissement Québec. Une fois l’inscription en Bourse achevée, ils détiendront respectivement des participations de 19 % et 14 %.

Dirigée par Jean-François Côté, l’entreprise soutient dans son prospectus que sa technologie repose sur des algorithmes d’apprentissage profond permettant de cibler la performance publicitaire (rendement sur les dépenses publicitaires, trafic sur le site et notoriété de la marque).

Le chiffre d’affaires de l’exercice financier 2020 a atteint 48,1 millions US et une perte nette de 2,2 millions US a été déclarée. Pour les six premiers mois de 2021 par contre, un profit net de 1,8 million US a été généré sur des revenus de 27,2 millions US.

Début juillet, Sharethrough comptait 134 employés, c’est-à-dire 71 au Canada – la plupart au Québec – et 63 aux États-Unis.

La direction prévoit que l’argent récolté par le passage à la Bourse sera notamment utilisé pour renforcer la situation financière de l’entreprise et l’aider à poursuivre sa croissance, ce qui peut inclure des acquisitions.

L’entreprise est évidemment tributaire de la demande globale de publicité et de la santé économique de ses éditeurs et de ses acheteurs actuels et éventuels. Un ralentissement économique et une pandémie peuvent amener des annonceurs à réduire leurs budgets de publicité, ce qui peut rendre difficile la prévision des revenus de Sharethrough, peut-on lire dans le prospectus déposé auprès des autorités boursières.

L’inscription en Bourse est pilotée par RBC Dominion valeur mobilières, Financière Banque Nationale et Scotia Capitaux, principaux preneurs fermes responsables du premier appel public à l’épargne.