Les ventes de résidences dans la région de Montréal ont chuté de 28 % en septembre par rapport au même mois l’an dernier, alors que le marché continuait de se rapprocher de ses niveaux prépandémiques, a indiqué mardi l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ).

Au total, 3671 maisons ont été vendues le mois dernier dans la région, contre 5120 en septembre 2020, a précisé l’association.

Sur l’île de Montréal, les ventes ont diminué de 21 % en septembre par rapport à l’an dernier, pour se chiffrer à 1432. Les transactions portant sur des résidences unifamiliales ont enregistré la plus forte diminution, soit une baisse de 38 %.

Le nombre de transactions a aussi diminué dans tous les secteurs périphériques, comme en août. Elles ont reculé de 35 % à Saint-Jean-sur-Richelieu, de 33 % à Laval et sur la Rive-Nord, de 32 % sur la Rive-Sud et de 26 % à Vaudreuil-Soulanges.

Les nouvelles inscriptions à la vente pour le mois dans l’ensemble de la région sont passées de 7499 en septembre dernier à 5818 le mois dernier.

« Le ralentissement de l’activité transactionnelle à un niveau prépandémique suit son cours, a expliqué le directeur du service de l’analyse du marché de l’APCIQ, Charles Brant. La normalisation de l’activité économique permise par l’assouplissement des règles sanitaires n’explique cependant pas à elle seule cette situation : outre le niveau élevé des prix, le manque de propriétés à vendre en est toujours l’essentielle cause. »

Les prix médians ont continué d’augmenter fortement en septembre, atteignant 504 500 $ pour les maisons unifamiliales, ce qui représentait une croissance de 17 % sur un an. Le prix médian des copropriétés a avancé de 15 % à 365 000 $ et celui des plex de deux à cinq logements a pris 13 % à 690 000 $.

Le marché immobilier montréalais présente toujours des conditions de surchauffe importantes, a précisé l’APCIQ, mais la proportion de ventes conclues au-dessus du prix demandé a faibli au cours des cinq derniers mois, ce qui se manifeste sur le terrain par une réduction du nombre d’acheteurs faisant une offre pour une même propriété.