Aidée par des bons rendements boursiers, la Caisse de dépôt et placement a réussi à faire mieux que son indice de référence au cours des six premiers mois de l’année. Son rendement de 5,6 % surpasse son indice lui servant de point de comparaison, qui est à 4,4 %. Ses résultats de placement atteignent 20 milliards au cours de la période.

Sur cinq ans, son rendement annualisé se situe à 8,5 % et sur 10 ans, à 8,8 %, ce qui est en soit plus élevé que le rendement de son portefeuille de référence sur 10 ans, à 8,3 %. L’actif net s’établit à 390 milliards.

« Durant la première moitié de 2021, nos équipes ont poursuivi le travail afin de mieux positionner nos portefeuilles pour faire face à un nouveau contexte, particulièrement en immobilier et en marchés boursiers, où nous voyons déjà les premiers résultats probants des initiatives en cours », a déclaré Charles Emond, président et chef de la direction de la CDPQ, dans un communiqué.

La Caisse a poursuivi le rééquilibrage de son portefeuille dans les secteurs de la technologie et la logistique.

« Dans l’ensemble, sur six mois, la performance est au rendez-vous, et les portefeuilles ont tous joué leur rôle, souligne M. Emond. Pendant cette période, nous avons notamment accentué de façon importante notre exposition aux secteurs d’avenir, comme la logistique et les technologies. »

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Le président et chef de la direction de la Caisse de dépôt et placement du Québec, Charles Emond.

Nous avons adopté des orientations claires pour livrer cette performance : diversifier nos activités d’investissement, créer de la valeur au sein de nos sociétés en portefeuille en tirant profit de la numérisation accélérée et de la transition énergétique, et protéger nos actifs pour faire face aux défis liés à la cybersécurité et aux risques géopolitiques.

Charles Emond, PDG de la Caisse de dépôt

Les actions font bien, les obligations moins

Dans le détail, le portefeuille de revenus fixe, lire les obligations et les prêts, a enregistré un rendement négatif de 1,8 %, en raison de la montée des taux obligataires. La valeur des obligations chute quand les taux d’intérêt augmentent.

Le semestre a aussi été marqué par un revirement de situation dans les actifs réels, le portefeuille immobilier gagne 4,1 %, soit beaucoup mieux que son indice qui termine le semestre dans le rouge. C’était l’inverse au terme de 2020. De son côté, le rendement du portefeuille Infrastructures se situe à 3,9 % sur la période, contre 1,9 % pour l’indice. Ce résultat découle de la bonne performance des actifs du secteur des énergies éolienne et solaire.

Au premier semestre, la catégorie Actions (Bourse + placements privés) enregistre un rendement de 12,1 %, équivalent à l’indice de référence. À l’intérieur de la catégorie Actions, le portefeuille boursier obtient un rendement de 11,4 %, comparativement à 9,3 % pour son indice de référence. Les placements privés affichent un rendement de 13,5 %. « L’écart par rapport à son indice, à 16,8 % sur six mois, s’explique notamment par une sous-pondération du portefeuille dans les secteurs de l’énergie traditionnelle et des institutions financières », justifie l’institution dans un communiqué.

Les dépenses de la CDPQ s’établissent à 23 cents par 100 $ d’actif net moyen, un niveau identique à celui de l’an dernier.