(Montréal) L’Alliance syndicale demande maintenant la médiation dans le cadre des négociations pour le renouvellement des conventions collectives dans l’industrie de la construction.

Déjà, en février dernier, les parties avaient demandé la conciliation au ministère du Travail.

Cette fois, elles passent à l’étape de la médiation — la présence d’une tierce partie neutre, qui vise à faciliter les discussions entre les parties patronales et syndicales.

Ces négociations visent à conclure les conventions collectives pour les années 2021 à 2025.

Les conventions collectives actuellement en vigueur arriveront à échéance le 30 avril. Elles concernent environ 190 000 travailleurs dans tous les secteurs de l’industrie au Québec : résidentiel, génie civil et voirie, industriel, commercial et institutionnel.

Les parties soutiennent qu’il ne faut pas voir dans cette demande de médiation un signe que la négociation ne se déroulerait pas bien. Il s’agit selon elles d’un processus normal, puisqu’elles profitent d’un service offert par le ministère du Travail.

« L’Alliance syndicale et les associations patronales poursuivent, de façon soutenue, la négociation des conventions collectives. Suivant le cours normal du processus, l’Alliance syndicale a procédé, lundi le 1er mars, à la demande de médiation offerte par le ministère du Travail », ont répondu les parties patronales et syndicales, dans une réponse commune aux demandes de La Presse Canadienne.

Depuis le début, les parties sont restées discrètes dans le cadre de cette négociation. Il faut dire que les précédentes négociations ont été particulièrement laborieuses.

Le ministre du Travail et de l’Emploi, Jean Boulet, avait d’ailleurs rencontré les parties, il y a un an, pour s’assurer d’un climat de travail plus sain cette fois-ci. Il espérait d’ailleurs que les négociations commencent plus tôt qu’à l’habitude, afin d’accroître les chances d’en venir à une entente.

Les deux parties se sont exprimées en ce sens mardi : « nous maintenons notre objectif commun d’en arriver à des ententes négociées au 30 avril 2021 », ont-elles répondu.

L’activité est soutenue dans l’industrie de la construction, malgré la pandémie de la COVID-19. Et il y a rareté de main-d’œuvre dans plusieurs métiers.

L’Alliance syndicale regroupe les cinq organisations syndicales reconnues, soit la FTQ-Construction, le Conseil provincial du Québec des métiers de la construction (International), le Syndicat québécois de la construction, la CSD-Construction et la CSN-Construction. Elle fait face à quatre associations patronales.