L’initiative
Votre avantage compétitif
Le télétravail devrait forcer les dirigeants à repenser au bureau de l’avenir ou, du moins, à l’attractivité de leur entreprise dans une ère post-COVID-19. C’est ce qu’a fait savoir Jim Keane, de Steelcase, lors d’une conférence de C2 En ligne-Montréal 2020, mercredi dernier. « Le travail à la maison est un égalisateur », a dit le PDG de la firme spécialisée en aménagement d’espaces de travail et en mobilier de bureau. « En ce moment, le monde n’est pas aussi compétitif qu’il l’est normalement. Mais quand on reviendra à la normale, la compétition sera intense. Les entreprises devront alors trouver ce qui les distingue des autres. Présentement, si on se dit simplement que le télétravail est notre plan, on baisse les bras face à l’idée que des endroits de travail pourront avoir un avantage sur d’autres éventuellement. Si on croit à des environnements qui maximisent le bien-être et les échanges sociaux, ça peut être un avantage compétitif. C’est la raison pour laquelle on voit des entreprises, chaque année, reculer. »
Le chiffre
64 %
C’est la proportion de dirigeants de PME québécoises qui affirment ne pas avoir implanté le télétravail parce que leur modèle d’affaires ne s’y prête pas, selon une étude de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI). « C’est logique, un garagiste ne peut changer des pneus et une coiffeuse ne peut couper les cheveux de ses clients via vidéoconférence », dit François Vincent, vice-président Québec de la FCEI, dans un communiqué. Mais il y a également une question de coûts. « Au Québec, 7 PME sur 10 ont moins de 10 employés, note M. Vincent. Pour ces entreprises, il peut être plus complexe et aussi plus coûteux d’entreprendre un tel virage. Et c’est encore plus difficile en contexte de crise, parce qu’elles ont connu une diminution vertigineuse de leurs ventes et peinent encore aujourd’hui à retrouver leur rythme de croisière. » Parmi les PME qui ont implanté le télétravail, 47 % sont dans le secteur des services professionnels, 37 % dans le commerce de gros, 34 % dans la construction et 26 % dans la fabrication, selon le sondage.
La citation
Je prends ce rôle très au sérieux pour en quelque sorte ouvrir la voie à d’autres femmes. Je deviens la première femme présidente d’une grande banque, mais pas la dernière, je l’espère.
Rania Llewellyn, nouvelle présidente et cheffe de la direction de la Banque Laurentienne
Le truc
À deux virtuellement
Pour briser la solitude des employés qui travaillent à la maison depuis plusieurs mois et maintenir les liens créés avec un ou une collègue avant la pandémie, les dirigeants sont invités à inciter ceux qui s’entendent bien à prendre un café virtuel. L’activité peut durer 15 petites minutes ou se poursuivre jusqu’à une heure, et ce, en tête-à-tête, lit-on dans Forbes. « Ces pauses-café devraient se faire en vidéo et non au téléphone, indique Mark Murphy, fondateur de LeadershipIQ.com. Selon une étude que nous avons menée, le tiers des employés dans un bureau tirent leur motivation des liens qu’ils ont avec un ou des collègues. Ces personnes veulent des relations harmonieuses et se sentir acceptées par les autres. »
L’initiative
Bien accueillir la petite nouvelle
« Seulement 12 % des employés croient que leur entreprise fait un bon travail d’accueil et d’intégration des nouveaux, selon une étude menée par le Human Capital Institute », écrit Marianne Lemay, sur le site de son entreprise Kolegz. La spécialiste en ressources humaines croit en l’importance de mettre en place un programme d’accueil « inoubliable » et propose plusieurs trucs pour créer rapidement un sentiment d’appartenance des recrues. En voici quelques-uns :
– création d’un questionnaire pour apprendre à connaître le nouvel employé et ses collègues ;
– envoi d’un résumé des tâches de la première semaine de travail de l’employé pour qu’il se sente pris en main ;
– envoi d’une boîte-cadeau chez l’employé, pouvant par exemple contenir des chèques-cadeaux, des objets promotionnels de l’entreprise ou des repas ;
– permission à l’employé d’avoir du temps personnel au premier jour de travail, pour assimiler l’information nouvelle ou appeler sa famille ;
– envoi d’un sondage sur l’entreprise au bout de deux mois à l’employé. « Il possède déjà un certain recul qui vous amènera à repenser vos pratiques », explique Marianne Lemay.
(Source : Kolegz)