Des agriculteurs biologiques qui s’installent dans le futur parc de l’Ouest pour aller ensuite vendre les fruits de leurs récoltes aux passagers du Réseau express métropolitain (REM). Voilà le genre d’initiative qui pourrait être à l’étude grâce à un coup de pouce financier de 750 000 $ qu’a reçu hier le secteur bioalimentaire montréalais.

Cette aide, accordée dans le cadre de l’Entente sectorielle du développement du secteur bioalimentaire de la région de Montréal 2019-2021, permettra notamment d’étudier la faisabilité de projets d’agriculture urbaine et d’épiceries solidaires. Rappelons que, au Québec, près de 27 % des emplois du secteur bioalimentaire sont à Montréal. En ce qui concerne la transformation alimentaire, sur un total de 2400 entreprises dans la province, environ 600 se trouvent dans la métropole. Toutefois, hier, ni le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) ni la Ville de Montréal, partenaires dans cette entente, n’avaient encore de projet concret à annoncer.

Plusieurs idées semblent toutefois déjà sur la table. « Moi, j’aspire à ce que le grand parc de l’Ouest, qui comprend énormément de terres agricoles, [puisse] servir à nourrir les Montréalais, Montréalaises », a indiqué la mairesse de Montréal, Valérie Plante, à l’issue d’un point de presse tenu en compagnie du ministre de l’Agriculture, André Lamontagne.

Elle faisait référence au projet de grand parc urbain annoncé au début du mois d’août par son administration. « J’ai envie qu’on réfléchisse de façon créative et qu’on innove », a-t-elle ajouté.

Produits frais accessibles

« Est-ce que je suis en train de dire que l’entente avec Québec, c’est pour mettre des poules à la grandeur de l’île ? Pas du tout, a répondu la mairesse en riant. Chaque arrondissement a le droit, et c’est dans sa prérogative, d’arriver avec des projets en lien avec les besoins de la population. »

Par exemple, les marchés solidaires où des produits à prix modique sont facilement accessibles, ou encore les dépanneurs situés dans des quartiers considérés comme des déserts alimentaires qui vendent des fruits et des légumes, pourraient se multiplier dans l’île de Montréal, souhaite-t-elle.