À un mois de la tenue de l'assemblée annuelle de ses actionnaires, l'entreprise de Pointe-Claire Amaya - propriétaire du site PokerStars - cherche activement au moins deux candidats à présenter pour être élus à son conseil d'administration.

Amaya a fait savoir hier soir que son fondateur et ex-PDG, David Baazov, ainsi que le chef des finances, Daniel Sebag, ne seraient pas candidats à une réélection au conseil lors de l'assemblée des actionnaires qui se tiendra le 28 juin à Montréal.

« Le conseil s'emploie activement à trouver des candidats appropriés qui possèdent des compétences complémentaires à celles des administrateurs existants d'Amaya », a indiqué l'entreprise dans le même communiqué qui présentait sa plus récente performance financière.

Durant la conférence téléphonique organisée en marge de la diffusion des résultats trimestriels hier soir, un analyste a demandé à Daniel Sebag de commenter son départ du conseil d'administration.

« Ça s'inscrit dans un désir d'obtenir un conseil plus indépendant avec des administrateurs qui apporteront une expertise financière additionnelle. » - Daniel Sebag, chef des finances d'Amaya, au sujet de son départ du C.A.

« Regardez les entreprises du Fortune 500, a-t-il poursuivi, il n'y a environ que 20 chefs des finances aux conseils. C'est la bonne chose à faire d'un point de vue de bonne gouvernance. »

L'entreprise a également annoncé le départ d'Israel Rosenthal, qui était chef de l'exploitation de Rational Group, l'entité sous laquelle est exploitée PokerStars chez Amaya.

C'était la première fois que David Baazov, qui fait face à des accusations de délits d'initié, ne participait pas à une conférence téléphonique servant à analyser les résultats de l'entreprise. Il avait quitté à la fin de mars ses fonctions de PDG et de président du conseil - mais avait conservé la fonction d'administrateur - pour se consacrer à l'élaboration d'une offre de rachat visant à acquérir Amaya.

À cet effet d'ailleurs, la direction a fait savoir hier soir que plusieurs acquéreurs potentiels, y compris un groupe comprenant David Baazov, s'intéressent à Amaya au point d'avoir conclu des ententes de confidentialité avec l'entreprise.

Toujours selon la direction, un certain nombre de ces acheteurs potentiels ont même assisté à des présentations données par la direction et effectuent présentement un examen diligent.

PRÈS DE 50 % DU MARCHÉ AU NEW JERSEY

Amaya vient de terminer son premier mois complet d'activités au New Jersey, et la direction soutient que le site PokerStars a accaparé près de 50 % des revenus de poker en ligne de cet État en avril.

Les revenus d'Amaya au premier trimestre (janvier, février et mars) ont quant à eux augmenté de 6 % à 289 millions de dollars américains. L'entreprise précise qu'en excluant l'incidence des variations des taux de change d'un exercice à l'autre, ils auraient augmenté de 14 %.

Le bénéfice par action a bondi de presque 30 % sur un an pour atteindre 43 cents américains.

« Amaya demeure centrée sur ses objectifs. » - Rafi Ashkenazi, chef de la direction par intérim

« Durant le trimestre, nous avons continué de mettre en oeuvre nos plans de croissance malgré des difficultés imprévues, notamment des changements au sein de la direction et le processus de concrétisation de solutions de rechange stratégiques », a dit le chef de la direction par intérim, Rafi Ashkenazi.

S'il faut se fier aux transactions d'après-séance enregistrées hier soir, les différentes annonces faites par Amaya après la fermeture des marchés ont semblé réjouir ou rassurer les investisseurs. Après avoir gagné progressé de 4 % durant la journée, le titre gagnait environ 10 % de plus en soirée.