L'un des hauts responsables de Standard & Poor's a déclaré lundi qu'il n'éprouvait «absolument pas» de remords au sujet de la dégradation de la note de la dette souveraine des États-Unis par son agence, malgré l'impact de cette décision sur les marchés financiers du monde entier.

Vendredi soir, Standard & Poor's a abaissé d'un cran son appréciation de la solvabilité de la dette souveraine américaine, qui a perdu son triple AAA pour la première fois de l'histoire des États-Unis, passant à AA+.

David Beers a expliqué sur la chaîne de télévision ABC que Standard & Poor's avait pris en compte plusieurs facteurs, dont le fait que la controverse concernant le relèvement du plafond de la dette américaine avait entamé la réputation des États-Unis et les inquiétudes concernant l'état des finances publiques de ce pays.

Il a aussi écarté les allégations du Trésor américain selon lesquelles l'analyse de l'agence de notation repose en partie sur une erreur de 2000 milliards de dollars.

«Cette idée selon laquelle nous avons commis une erreur de 2000 milliards de dollars est simplement un écran de fumée pour le mécontentement causé par notre décision», a-t-il jugé, sur CNN.

Quant à la dégradation de la note elle-même, «ce n'est pas un déclin catastrophique de la valeur du crédit américain», a-t-il dit, évoquant «une toute petite diminution du statut» de la dette.

Pour l'heure, les deux autres grandes agences de notation financière, Moody's et Fitch, continuent de donner un AAA à la dette souveraine américaine.