Berlin, Paris, Rome et Londres veulent une mise en oeuvre rapide des propositions du sommet de Bruxelles du 21 juillet sur la crise et la zone euro, a indiqué vendredi un porte-parole de la chancellerie à Berlin.

La chancelière allemande Angela Merkel s'est entretenue séparément par téléphone en soirée avec le président français Nicolas Sarkozy puis avec les premiers ministres italien Silvio Berlusconi et britannique David Cameron.

«Tous veulent une mise en oeuvre rapide des propositions du sommet du 21 juillet» sur la zone euro à Bruxelles, a indiqué à l'AFP un porte-parole de la chancellerie sans donner plus de détails.

Lors du sommet de Bruxelles, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel avait annoncé vouloir faire, d'ici fin août début septembre, des propositions pour améliorer la gouvernance de la zone euro, sérieusement mise à mal par la crise de la dette sans dévoiler de détails.

De son côté, Nicolas Sarkozy s'est entretenu de la situation économique avec les chefs de gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero et italien Silvio Berlusconi, et doit le faire en fin d'après-midi avec le président américain Barack Obama, a-t-on indiqué à l'Elysée.

«On ne fera aucun commentaire sur le fond», a-t-on ajouté de même source, alors que Silvio Berlusconi a annoncé en début de soirée que Paris et Rome avaient décidé d'un commun accord de convoquer un G7 finance anticipé.

Les marchés mondiaux ont poursuivi vendredi leur plongeon de la veille, des chiffres meilleurs que prévu de l'emploi aux États-Unis n'ayant pas apaisé les angoisses des investisseurs concernant l'économie mondiale et la crise de la dette en zone euro.

Rentré de vacances pour suivre de près la situation en zone euro, le ministre de l'Économie François Baroin a estimé vendredi que les réponses apportées par les chefs d'Etat à la crise de la dette devaient être «entendues par les investisseurs et les marchés», et a appelé ces derniers à «garder la tête froide».

«La situation est très difficile et elle réclame des interventions coordonnées. Il faut reconnaître que le monde est entré dans une crise financière globale qui concerne tous les pays», a indiqué Silvio Berlusconi à Rome en annonçant le G7 finance anticipé. Outre M. Sarkozy, il a souligné avoir parlé aussi avec les dirigeants de l'UE, d'Allemagne et d'Espagne.

- Selon AFP