Des jeunes familles aux nouveaux retraités, en passant par les gens à plus faibles revenus et ceux qui ne savent plus quoi faire de leur argent, le nouveau compte d'épargne libre d'impôt (CELI) est un cadeau du gouvernement que tout épargnant peut déballer.

Mais quatre catégories d'individus bénéficieront tout particulièrement de ce qui peut servir de nouveau bas de laine à l'abri de l'impôt. Les jeunes

Les jeunes épargnants ont souvent des besoins d'argent à court terme, pour acheter une maison par exemple, ou pour faire un voyage. Ce véhicule d'épargne est parfait pour accumuler les sommes nécessaires à l'abri de l'impôt et sans qu'elles soient imposées lorsqu'elles sont retirées, souligne Éric Marcoux, vice-président exploitation et ventes à La Capitale, secteur assurances et rentes individuelles.

En début de carrière, plusieurs ont des revenus incertains et il est difficile de prédire de quel ordre ils seront d'ici la retraite. «Accumuler l'argent dans un CELI comme fonds d'urgence pour ensuite le transférer dans un REER, est une excellente idée pour maximiser les bénéfices retirés de l'impôt», ajoute Daniel Laverdière, directeur principal de la planification fiscale chez Planification financière Banque Nationale.

Les personnes à faibles revenus

Le CELI est un outil idéal pour les personnes qui reçoivent des prestations fondées sur le revenu comme les prestations fiscales pour enfants, le crédit pour la TPS, le supplément de revenu garanti ou la sécurité de la vieillesse. «Le CELI n'est pas considéré comme un revenu, il est donc à l'extérieur des règles d'attribution», explique le directeur principal, fiscalité, de Samson Bélair/Deloitte & Touche, Jean-Luc Beauregard. Les personnes à faibles revenus ne sont ainsi pas pénalisées si elles réussissent tant bien que mal à mettre un peu d'argent de côté, comme ce serait le cas pour les REER.

Les aînés

Les aînés sont gagnants à plusieurs égards, note un document préparé par Samson Bélair/Deloitte & Touche. Ceux qui ont un faible revenu ne seront pas pénalisés lorsque leur supplément de revenu garanti sera calculé. Les aînés à revenus plus élevés ne verront pas quant à eux les prestations de leur sécurité de la vieillesse diminuer. De plus, contrairement aux REER, il n'y a pas d'âge limite pour cotiser aux comptes d'épargne libres d'impôt. Et ceux qui gagnent davantage d'argent pourront également fractionner leur revenu en cotisant au CELI du conjoint. «Au moment du décès, le conjoint survivant peut incorporer ses actifs à son propre CELI ou encore le détenir séparement», note le document.

Ceux qui ont déjà cotisé le maximum au REER

« Quelqu'un qui a un revenu très élevé peut également profiter des CELI «, assure Éric Marcoux, de La Capitale. Par exemple, ceux qui auront déjà maximisé leur cotisation dans leur REER seront particulièrement heureux de placer encore 5000$ à l'abri de l'impôt, ajoute-t-il. « La solution est plus intéressante que placer son argent dans un compte de placement non enregistré imposable «, conclut Jean-Luc Beauregard, de Samson Bélair/Deloitte & Touche.

FAILLITE

M. Laverdière rappelle également qu'en cas de faillite, le REER est non saisissable, alors que le CELI l'est. Le CELI peut donc servir de garantie, mais devient alors une arme à double tranchant.

«Quelqu'un qui se lance en affaires et qui est davantage préoccupé sera plus protégé s'il place son argent dans un REER», dit M. Laverdière.