Quelques éléments à garder en tête pour profiter de ce moment unique.

— Se familiariser à l’avance avec son équipement de protection. À noter que les lunettes d’éclipse doivent être protégées pour éviter d’être rayées ou endommagées quand on ne les porte pas sur le nez.

— Prévoir à l’avance le lieu d’où on profitera de l’éclipse. Sera-t-on en zone totale ou partielle ? À quelle heure commencera le spectacle ? Pour le savoir, téléchargez l’application gratuite Mon Éclipse.

Téléchargez l’application

— Planifier ses déplacements pour éviter d’errer frénétiquement à la recherche d’un point d’observation à la dernière minute. Ou pire, d’être coincé dans le métro ou sur l’autoroute alors que le spectacle se passe dans le ciel…

— Si on a l’intention d’utiliser des équipements photographiques lors d’un rassemblement, prendre le temps d’installer ses appareils de façon sécuritaire. « Certaines personnes utilisent des rallonges électriques, car leur équipement doit être branché », note Jasmin Robert, de la Fédération des astronomes amateurs du Québec (FAAQ). « Il faut vérifier que les autres spectateurs ne puissent pas trébucher sur les fils ou autres pièces d’équipement. »

— Désactiver le flash de sa caméra, qu’il s’agisse de celle d’un appareil photo ou d’un téléphone. « C’est le plus gros dérangement dans les grands rassemblements », insiste Jean-François Guay, membre de la FAAQ.

— Profiter du moment présent. La caméra ou l’ordinateur tombe en panne pendant le moment crucial de l’éclipse totale ? On ne réclame pas l’aide des autres pour régler le problème, et on renonce à se battre avec la technologie pour ne pas gâcher de précieuses secondes. L’éclipse totale dure si peu longtemps !

— À chacun son éclipse, à chacun son équipement. Qu’il s’agisse de lunettes protectrices, de filtre de caméra ou d’équipement spécialisé. « C’est correct de parler avec les gens qui ont un télescope et demander si l’on peut jeter un coup d’œil durant les phases partielles », dit l’astronome amateur Jean-François Guay. « Mais ça ne l’est pas de les déranger à l’approche et durant la totalité. »

— Observer le silence, parler à voix basse. L’expérience de l’éclipse, c’est aussi d’être attentif à ce qui se passe dans la nature lorsque la pénombre tombe. Ce n’est pas tout le monde qui a envie d’entendre Dark Side of the Moon de Pink Floyd, Total Eclipse of the Heart de Bonnie Tyler ou tout autre genre de musique ésotérique-cosmique qui pourrait surgir d’un haut-parleur portatif…

— De même, s’abstenir de faire voler un drone (et retentir son infâme bourdonnement), de lancer des feux d’artifice ou de faire résonner des klaxons ou d’autres machins bruyants, supplie le photographe Alan Dyer, dans son livre électronique consacré à la photographie d’éclipse. « Vous pensez que ça va de soi ? Vous pourriez être surpris ! »

Quatre façons de regarder l’éclipse indirectement

Que ce soit pour l’observer sans lunettes ou pour prendre une photo originale, il existe plusieurs façons de regarder indirectement une éclipse.

La passoire

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Pour observer indirectement l’éclipse, il faut appliquer le principe de la « chambre noire » : l’idée est de filtrer la lumière à travers un petit trou (sténopé) et de la refléter sur un écran de projection. Dès lors, toute sorte d’objets troués peuvent servir de sténopé, comme une passoire. La lumière à travers les trous reproduit la lumière émise par le soleil. À mesure que la Lune cachera le Soleil, les cercles de lumière deviendront de petits croissants.

La chemise

  • Plus les trous sont petits, plus l’écran doit être rapproché du sténopé. Mais si les trous sont trop grands, l’effet sera moins prononcé – la taille idéale est autour d’un centimètre de diamètre. Les trous, dépendant de l’effet recherché, peuvent être percés avec une punaise, une brochette de bambou, un poinçon.

    PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

    Plus les trous sont petits, plus l’écran doit être rapproché du sténopé. Mais si les trous sont trop grands, l’effet sera moins prononcé – la taille idéale est autour d’un centimètre de diamètre. Les trous, dépendant de l’effet recherché, peuvent être percés avec une punaise, une brochette de bambou, un poinçon.

  • Plusieurs trous peuvent aussi être percés pour recréer un motif ou un message.

    PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

    Plusieurs trous peuvent aussi être percés pour recréer un motif ou un message.

1/2
  •  
  •  

La boîte

  • Il y a toujours la classique « boîte à éclipse », fabriquée à partir d’une boîte à chaussures ou d’une boîte de céréales. Au fond de la boîte, il faut coller une feuille blanche qui servira d’écran de projection. Deux trous doivent être découpés à l’autre extrémité.

    PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

    Il y a toujours la classique « boîte à éclipse », fabriquée à partir d’une boîte à chaussures ou d’une boîte de céréales. Au fond de la boîte, il faut coller une feuille blanche qui servira d’écran de projection. Deux trous doivent être découpés à l’autre extrémité.

  • L’une des deux ouvertures est ensuite fermée avec du papier d’aluminium et percée d’un tout petit trou, à l’aide d’une punaise.

    PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

    L’une des deux ouvertures est ensuite fermée avec du papier d’aluminium et percée d’un tout petit trou, à l’aide d’une punaise.

  • En se mettant dos au Soleil, on fait entrer la lumière par le trou perçé dans la fenêtre recouverte de papier d’aluminium, et on regarde par l’autre trou.

    PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

    En se mettant dos au Soleil, on fait entrer la lumière par le trou perçé dans la fenêtre recouverte de papier d’aluminium, et on regarde par l’autre trou.

  • Au fond de la boîte, sur l’écran de projection, apparaîtra un cercle de lumière qui deviendra un croissant à mesure que la Lune se placera devant le Soleil.

    PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

    Au fond de la boîte, sur l’écran de projection, apparaîtra un cercle de lumière qui deviendra un croissant à mesure que la Lune se placera devant le Soleil.

1/4
  •  
  •  
  •  
  •