Partout à travers le monde, les citoyens étaient invités ce week-end à observer les oiseaux pour mieux documenter leur présence, un exercice organisé par plusieurs organismes pour sensibiliser la population au déclin des espèces. L’an dernier, près de 400 000 personnes y avaient participé.

Le « Grand dénombrement des oiseaux » battait en effet son plein du 17 au 20 février. Les citoyens étaient invités à utiliser deux applications mobiles, Merlin Bird ID ou eBird, pour diffuser ce qu’ils voyaient. C’est le Cornell Lab of Ornithology, de concert avec la National Audubon Society et Oiseaux Canada, qui est à l’origine de cette initiative.

  • Le « Grand dénombrement des oiseaux » battait son plein du 17 au 20 février.

    PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

    Le « Grand dénombrement des oiseaux » battait son plein du 17 au 20 février.

  • Les citoyens étaient invités à utiliser deux applications mobiles, Merlin Bird ID ou eBird, pour diffuser ce qu’ils voyaient.

    PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

    Les citoyens étaient invités à utiliser deux applications mobiles, Merlin Bird ID ou eBird, pour diffuser ce qu’ils voyaient.

  • Au Québec, on recense à ce jour environ 400 espèces d’oiseaux, dont des espèces protégées.

    PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

    Au Québec, on recense à ce jour environ 400 espèces d’oiseaux, dont des espèces protégées.

  • On peut notamment observer le cardinal rouge...

    PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

    On peut notamment observer le cardinal rouge...

  • ... ou encore le dindon sauvage.

    PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

    ... ou encore le dindon sauvage.

1/5
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Pour l’organisme Conservation de la nature Canada (CNC), l’évènement est « une “activité familiale formidable et un excellent moyen de se rapprocher de la nature près de chez soi” ».

« Les populations d’oiseaux sont en déclin au Canada. La perte d’habitat est un facteur important. La sauvagine et les oiseaux de proie semblent être de plus en plus nombreux, leur population ayant plus que doublé depuis 1970. D’autre part, les oiseaux de rivage et les insectivores aériens comme les hirondelles semblent disparaître à un rythme alarmant », dit la conseillère aux communications du groupe, Ania Wurster.

Au Québec, on recense à ce jour environ 400 espèces d’oiseaux, dont des espèces protégées, comme la paruline azurée, le pioui de l’Est, la grive des bois et le hibou des marais, rappelle CNC.

Mme Wurster rappelle que « la disparition des oiseaux de prairie dans les Prairies est une préoccupation majeure », et que « le travail de conservation des terres de CNC permet de protéger des habitats essentiels pour ces espèces dans tout le pays ».

L’an dernier, un peu plus de 384 000 personnes issues de 192 pays ont participé au « Grand dénombrement ». Au Canada, plus de 57 000 listes d’oiseaux avaient alors été soumises dans les dix provinces et les trois territoires.

Où les observer ?

À Montréal, le Technoparc demeure un endroit de prédilection pour l’observation d’espèces, tout comme le parc du Mont-Royal ou encore l’arboretum Morgan. Les parcs riverains de Lachine ou de Boucherville permettent aussi de le faire.

Parmi les espèces d’oiseaux rares qu’on peut observer au Québec présentement, il y a le harfang des neiges, la chouette laponne, le tarin des pins, le sizerin flammé ou encore le sizerin blanchâtre. Autour de Montréal, il est aussi possible de voir le pygargue à têtes blanches, le garrot d’Islande et plusieurs espèces de canards. Le cardinal et le geai bleu peuvent aussi être vus dans la métropole.

« Si vous souhaitez voir des oiseaux rares dans votre jardin, vous pouvez privilégier les aménagements naturels », insiste Mme Wurster. Elle suggère par exemple de laisser les feuilles mortes au sol, de ne pas couper son gazon en mai ou encore de planter des plantes indigènes. On propose aussi d’installer des mangeoires en « offrant une diversité de nourriture (chardon, tournesol et suif) » et de garder son chat à l’intérieur. Et, bien sûr, il faut être patient.