(Ottawa) Le ministre fédéral de la Santé, Mark Holland, a annoncé mercredi des modifications au nouveau régime de soins dentaires dans le but d’inciter davantage de dentistes, d’hygiénistes et de prestataires de soins bucco-dentaires à y participer.

Les associations de dentistes et d’hygiénistes affirment que leurs membres ont mis du temps à s’inscrire pour fournir des soins dans le cadre du nouveau programme fédéral, même si 1,7 million de personnes âgées l’ont déjà fait.

Elles ont fait part de leurs inquiétudes quant au montant que le gouvernement prévoit rembourser pour les services et au fardeau administratif que le programme imposera à leur personnel.

Les libéraux soutiennent que 5000 prestataires de soins dentaires – dont des dentistes, des hygiénistes et des denturologistes – se sont inscrits jusqu’à maintenant.

Après de nouvelles consultations, le gouvernement libéral permettra aux prestataires de facturer leurs services, une réclamation à la fois, sans adhérer au programme, à partir de juillet, a déclaré M. Holland.

« Je pense que cela va considérablement augmenter le nombre de participants », a-t-il assuré.

Le programme de soins dentaires de 13 milliards est un élément clé de l’accord que les libéraux ont conclu avec le Nouveau Parti démocratique (NPD) il y a deux ans pour empêcher des élections anticipées. Il devrait offrir une couverture dentaire à pas moins de 9 millions de familles à revenu faible ou moyen d’ici à ce qu’il soit pleinement mis en œuvre, en 2025.

Le retard des inscriptions chez les dentistes a inspiré de nouvelles attaques de la part des conservateurs, qui jusqu’à présent étaient restés muets sur le programme de soins dentaires.

« Leur débâcle en matière de soins dentaires laisse tomber les Canadiens », a accusé le porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé, Stephen Ellis, durant un échange à la période des questions mardi.

Il a allégué qu’il n’y avait que huit dentistes inscrits au programme au Nouveau-Brunswick, à l’Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse sur une possibilité de 1170.

M. Holland a indiqué qu’en raison des changements, les dentistes n’auront pas besoin d’être enregistrés pour que le programme soit une réussite.

Note aux lecteurs : Dans la version de ce texte transmise mercredi, La Presse Canadienne a erronément écrit que Stephen Ellis alléguait qu’il n’avait que huit dentistes inscrits au programme au Nouveau-Brunswick, à l’Île-du-Prince-Édouard et à Terre-Neuve-et-Labrador sur une possibilité de 1170. En réalité, il parlait du Nouveau-Brunswick, de l’Île-du-Prince-Édouard et de la Nouvelle-Écosse.