(Québec) Les Québécois sont moins nombreux à devoir se rendre à l’urgence en raison de complications liées aux virus respiratoires, se réjouit le ministre de la Santé, Christian Dubé.

« On n’est pas sortis du bois encore, mais il y a vraiment une amélioration », a déclaré le ministre à son arrivée au caucus présessionnel de sa formation politique qui se tient mercredi et jeudi à Sherbrooke.

M. Dubé a dit s’appuyer sur les données les plus récentes de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) « qui montrent qu’il y a vraiment une baisse dans les virus ».

« Juste avant les Fêtes, je disais qu’on avait presque 1000 visites de plus à l’urgence à chaque jour. On était rendus à plus de 10 000. Hier, je regardais, on est rendus à 8900 », a-t-il affirmé.

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Christian Dubé

« C’est une bonne nouvelle, il y a une baisse des virus. […] Il faut continuer d’être prudents, […] mais je pense que c’est encourageant qu’on est en train de passer à travers », a ajouté le ministre.

Plus qu’un coup de chance, Christian Dubé attribue l’amélioration de la situation dans les urgences au fait qu’« énormément de travail […] a été fait par nos équipes ».

Il a cité en exemple l’hôpital Anna-Laberge, en Montérégie. « Ils ont changé certaines mesures […] et là, tout d’un coup, on l’a vu, sur deux semaines, il y a eu une amélioration dans les temps sur les civières.

« Alors oui, ça va mieux avec les virus, mais il y a beaucoup de travail qui est fait par nos équipes », a insisté M. Dubé en mêlée de presse.

Le mois dernier, deux personnes sont décédées aux urgences bondées de l’hôpital Anna-Laberge. Un des deux patients serait mort dans la salle d’attente, a rapporté le quotidien « La Presse ».

En date de mercredi, à l’échelle de la province, la durée moyenne de séjour des personnes en attente sur une civière était d’environ 18 heures.

Rattrapage des chirurgies

Par ailleurs, 14 180 Québécois attendent une chirurgie depuis plus d’un an.

M. Dubé s’était engagé en mai dernier à ramener le nombre de patients en attente d’une opération depuis plus d’un an au niveau pré-pandémique, c’est-à-dire 2500, d’ici le 31 décembre 2024.

Il s’était fixé un objectif intermédiaire pour que cette liste soit rendue à 7500 en mars 2024, ce qui signifie que la liste devra fondre de moitié d’ici deux mois pour que l’objectif soit atteint.

« C’est sûr que les jours de grève ont eu un impact sur le rattrapage des chirurgies, on le savait et malheureusement, c’est arrivé », a déclaré le ministre.

« Je reparle encore à mes PDG à tous les deux-trois jours et on m’a dit qu’on allait faire tous les efforts pour respecter l’échéancier qu’on s’est donné.

« C’est une question d’exécution, a-t-il ajouté. Les mesures, on les connaît, les bloquants, on les connaît. On est en train de travailler. On n’a pas besoin de nouvelles mesures. »

En mai, M. Dubé disait vouloir optimiser les salles d’opération, rouvrir celles qui avaient été fermées et offrir au personnel de faire des heures supplémentaires, de façon volontaire, les soirs, les fins de semaine et les jours fériés.

Le gouvernement comptait également profiter davantage des cliniques privées.