(Montréal) La grève qui touche diverses entreprises ambulancières dans plusieurs régions du Québec recommencera dans la nuit de lundi à mardi, après une pause de quelques jours pour discuter des services essentiels à maintenir dans cette nouvelle phase.

Le Tribunal administratif du travail a encore une fois statué sur ces services essentiels, alors que 38 syndicats dans différentes municipalités avaient annoncé une « nouvelle » grève à compter du 25 avril à 0 h 01.

Parmi les villes touchées on compte Lévis, Lac-Mégantic, Berthierville, Rimouski, Saint-Charles-de-Bellechasse, Joliette, Rawdon et Sainte-Agathe-des-Monts.

Deux regroupements de syndicats indépendants sont concernés – la Fédération des employés du préhospitalier du Québec et Travailleurs ambulanciers syndiqués de Beauce inc. – et plusieurs employeurs, soit des coopératives et entreprises ambulancières.

Dans les faits, cette grève des paramédics dure depuis plusieurs mois déjà, mais elle paraît peu aux yeux du public, à cause de l’étendue des services essentiels qui doivent être maintenus.

« La plupart des tâches sont considérées comme essentielles », a rappelé le Tribunal administratif du travail dans sa décision. Par exemple, tous les appels de priorité 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6 et 7 « seront traités de façon habituelle ».

Pour ce qui est des appels de priorité 8, ils doivent être traités entre 12 h et 17 h, « incluant les retours à domicile, ceux dans les résidences privées pour aînés, les ressources intermédiaires et les foyers pour personnes âgées, à l’exception des transports d’usagers en soins palliatifs et ceux affectés au service aéromédical, dont les services seront maintenus en toute occasion ».

La dernière décision du Tribunal, pour les fins de cette nouvelle phase de la grève, porte sur les stages à superviser. Par exemple, le Tribunal a statué que les techniciens ambulanciers paramédics « ne feront pas la supervision de stagiaires ou de stages d’observation à l’exception de la supervision des stages finaux du DEC (environ 300 heures) déjà débutés et se terminant vers la mi-mai » et de ceux du Programme d’intégration professionnelle en milieu de travail.

Parmi les moyens de pression que ces paramédics peuvent exercer, on note le lavage extérieur du véhicule ambulancier, sauf pour les gyrophares, les clignotants, les bandes réfléchissantes et les fenêtres.

De même, lors des transports interhospitaliers, par exemple, le retour des escortes médicales ne sera pas assuré, sauf si un patient est à bord du véhicule ambulancier, a noté le Tribunal.

Les paramédics qui sont membres de syndicats rattachés à la Fédération de la santé et des services sociaux, affiliée à la CSN, et au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), affilié à la FTQ, ont indiqué avoir déjà conclu le renouvellement de leur convention collective.