La Fondation Maison Gilles-Carle vient de lancer sa campagne de financement 2015-2016 dont l'objectif est d'amasser un million de dollars afin notamment d'établir une autre maison de répit pour les aidants naturels, cette fois sur le territoire de l'île de Montréal.

Après l'ouverture d'une première maison à Cowansville au printemps 2012, pour épauler les aidants naturels, on vise maintenant l'ouverture d'une deuxième maison qui serait localisée à Pointe-Claire, à l'ouest de Montréal. L'organisme espère procéder à la première pelletée de terre en juin.

Comme l'a expliqué la porte-parole Chloé Sainte-Marie, la résidence aurait quatre ou cinq chambres et devrait fonctionner avec des bénévoles, des infirmières et autres intervenants. Le but est d'accueillir des patients pour une période variant entre 4 heures et 14 jours, question de donner du temps de répit aux aidants naturels.

Lors d'un événement pour lancer la campagne de financement au Marché Jean-Talon, Mme Sainte-Marie a mentionné à quel point le répit est essentiel pour les aidants naturels qui sont, selon elle, la «clé de voûte» du système de santé alors que des femmes, souvent âgées, prennent soin de leur compagnon. Et elle a rappelé que, de plus en plus, on retrouve des aidants naturels qui meurent avant les personnes aidées.

L'artiste, qui est de retour de l'Ile Verte (située entre Trois-Pistoles et Rivière-du-Loup) où la dépouille de son conjoint, le cinéaste Gilles-Carle, a été mise en terre (six ans après son décès), a déclaré que l'idéal serait d'ouvrir des établissements du même genre dans chacune 89 municipalités régionales de comté du Québec.

Cette année, afin de financer le projet de Maison Gilles-Carle dans l'île de Montréal, les responsables de la Fondation tiendront un Pot-Luck, le 26 avril prochain au Marché Bonsecours, dans le Vieux Montréal.

Les chefs de dix restaurants de Montréal ont accepté d'apporter aux convives une panoplie de bouchées froides, à l'image du repas-partage traditionnel, pour cet événement que l'on ne souhaite rien de moins que «le plus gros du siècle».

Tous les restaurants disposeront d'une table désignée où les chefs présenteront leurs hors-d'oeuvre. Une portion de chacun des plats qui seront apportés au Pot-Luck sera soumise à l'évaluation d'un jury composé des chefs invités. Le coût du billet est de 100$.