L'activité grippale au Québec est tout à fait habituelle et il n'y a pas lieu de parler de pandémie, a affirmé mardi le directeur national de la Santé publique, le docteur Horacio Arruda.

La souche prépondérante de la grippe, la H1N1, était tout à fait attendue, la preuve étant qu'elle a été introduite dans le vaccin qui est administré cette année, a fait remarquer le docteur Arruda.

«C'est une bonne nouvelle, dans le sens où le vaccin, actuellement, protège contre le H1N1. Les gens qui sont à risque et qui ont été vaccinés à l'automne sont donc protégés», a-t-il exposé lors d'une conférence de presse à Québec.

Le meilleur moyen de protection contre le virus demeure la vaccination, a-t-il ajouté, précisant que l'offre serait ajustée au cours des prochaines semaines afin de permettre aux personnes plus à risque d'obtenir le vaccin.

L'activité grippale a commencé au début du mois de décembre au Québec. Depuis, elle s'est accentuée, et la tendance est actuellement à la hausse.

Le pic de l'activité n'a donc pas encore été atteint. Les autorités sanitaires s'attendent à ce que cela se produise à la fin janvier ou au début février, voire encore plus tard, a indiqué le docteur Arruda, précisant que le nombre de doses de vaccins suffira à la demande.

«Il reste encore du vaccin. On prévoyait maintenir une offre de vaccination (...) pour les gens qui ont des facteurs de risque», a-t-il expliqué.

Le docteur Arruda a insisté sur le fait qu'il n'y avait pas lieu de parler de pandémie.

«Quand on parle de pandémie, on parle d'un nouveau virus qui n'avait jamais été présent dans le monde, qui arrive et qui, parce que la population est non immunisée ou vierge vis-à-vis de ce virus-là, peut entraîner des cas plus sévères. (...) C'est ce qu'on a vécu en 2009», a-t-il rappelé.

Le ministère de la Santé du Québec a répertorié des cas de grippe H1N1 dans la province, dont une quarantaine qui ont été confirmés lundi en Estrie.

Selon le docteur Arruda, les suivis effectués auprès des cliniques, hôpitaux et autres établissements de santé ne permettent pas de conclure que la sévérité est différente des années antérieures à l'heure actuelle.

Les personnes les plus à risque de développer des complications sont les enfants de six à 23 mois, les femmes enceintes en bonne santé au deuxième ou troisième trimestre de leur grossesse, les personnes ayant une maladie chronique, les personnes de 60 ans et plus, l'entourage des personnes à risque de développer des complications et celui des bébés de moins de six mois ainsi que les travailleurs de la santé.