La dernière année a commencé pour Philippe Falardeau avec la sélection de son plus récent long métrage, Monsieur Lazhar, parmi les cinq finalistes à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère. Ce n'était pas la fin. Seulement le début.

«J'étais déjà épuisé au moment des Oscars. Il y avait eu une longue montée émotive», dit-il. Le cinéaste québécois a tout de même décidé d'accompagner son film aux quatre coins du globe, où il prenait l'affiche et était présenté dans de nombreux festivals.

«J'ai hésité parce que je savais ce qui m'attendait, dit-il. J'avais vu ce que ça avait exigé des autres (comme Denis Villeneuve). Mais je ne l'ai pas regretté. J'ai fait de belles rencontres, entre autres avec des distributeurs. Ce qui a été plus difficile, c'est de continuer d'écrire.»

Ce que ce travailleur acharné, qui signe ses propres scénarios, a tout de même réussi à faire. Il en est déjà à la deuxième version du scénario d'une comédie dramatique se déroulant dans le milieu politique, qu'il espère réaliser en 2014, avec la maison de production de Monsieur Lazhar, Microscope.

«Ça fait longtemps que j'ai ce projet en tête, dit le cinéaste de 44 ans. Lorsqu'on parle de films politiques, on parle souvent de thrillers ou de satires. J'aimerais que ce soit autre chose. Qu'on puisse rire, mais en évitant la caricature. C'est difficile lorsqu'on tombe dans les archétypes.»

Philippe Falardeau a passé près de la moitié de 2012 à l'étranger, notamment à Los Angeles. Grâce aux rencontres qu'il y a faites, il réalisera d'ici quelques mois son premier long métrage de fiction américain.

Et s'il ne peut pour l'instant en dévoiler le contenu, il précise que c'est un projet à budget modeste, qu'il considère «à son image», qui aborde des thèmes récurrents dans son cinéma.

«On m'a approché l'été dernier pour réaliser cette première adaptation, dit-il. Je suis content que ça arrive à ce moment-ci de ma carrière et de ma vie.»