La municipalité de Saint-Bruno-de-Montarville vient de retenir les services de l'ancien directeur général de la Ville de Montréal, Guy Hébert, qui avait démissionné à la suite d'une tourmente politique, en 2013.

L'embauche de M. Hébert a été entérinée mercredi dernier lors d'une séance extraordinaire du conseil municipal. Cette décision fait suite à un processus de sélection effectué dans l'urgence, explique-t-on à la Ville de Saint-Bruno.

«Il fallait pourvoir ce poste stratégique le plus rapidement possible», a affirmé la porte-parole de la Ville, Martine Verdon. La directrice générale Hélène Hamelin a abandonné son poste pour des «raisons confidentielles» le 23 juillet dernier, et ce, pour une période indéterminée.

Du coup, M.Hébert bénéficie d'un contrat de six mois qui pourrait se prolonger. «On ignore la suite», a reconnu Mme Verdon.

Un comité de sélection formé de fonctionnaires a été mis sur pied rapidement et a fait une recommandation en un peu plus de deux semaines. Six personnes ont été sollicitées ou ont posé leur candidature, comme ce fut le cas pour M. Hébert. Seulement deux d'entre elles ont été sollicitées pour une entrevue. Le 13 août, les conseillers municipaux ont été invités à rencontrer M. Hébert et l'embauche a été officialisée une semaine plus tard.

Un ancien collègue du maire

Le maire Martin Murray, ancien fonctionnaire du service des finances de la Ville de Montréal, où il a connu Guy Hébert et avec qui il dit avoir «collaboré», s'est borné à faire des commentaires par voie de communiqué. Il a d'abord salué les compétences de son ancien collègue, un «gestionnaire de haut niveau au rendement exceptionnel», et a souligné également que M. Hébert avait démissionné de son poste de directeur général à la Ville de Montréal «au terme d'un épisode de grande mouvance, exonéré de tout blâme». «Celui-ci peut compter sur mon entière collaboration ainsi que sur celle de mon équipe», a écrit le maire de Saint-Bruno.

En mars 2013, La Presse révélait que M. Hébert était intervenu auprès du gouvernement du Québec pour obtenir la tête du chef du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) d'alors, Marc Parent. Il s'agissait d'une réplique à des vérifications menées par le SPVM et ciblant M. Hébert, qui avait nié énergiquement avoir agi de la sorte, appuyé par le maire de l'époque, Michael Applebaum. Mais c'était sans compter, quelques heures plus tard, sur la confirmation publique du gouvernement de l'intervention de Guy Hébert. Celui-ci avait alors remis sa démission.

À Saint-Bruno, M. Hébert entrera en fonction le 31 août.