Le maire Jean-Claude Gingras, qui devait témoigner cette semaine au sujet des enquêtes portant sur ses propres cadres, est en congé de maladie pour une période indéterminée. Son procureur a expliqué aux juges qu'il faudra attendre au moins une semaine avant de savoir quand il pourra revenir devant la Commission municipale du Québec (CMQ).

En l'absence du maire Gingras, le procureur en chef de la CMQ, Me Joël Mercier, a appelé le conseiller municipal et allié du maire, Richard Prenevost, afin qu'il revienne sur les événements de la dernière année au chapitre des relations de travail à L'Assomption. Le conseiller a raconté qu'il n'y avait pas eu de rencontre entre les membres du conseil et le cabinet chargé de mener les enquêtes, Dufresne Hébert Comeau, avant le congédiement de la greffière ou la suspension de certains cadres. Et il était loin d'être informé de l'ampleur du mandat aux avocats, dont les honoraires dépassent 100 000 $ à ce jour.

Dans la foulée de son témoignage, Me Mercier a annoncé qu'il entendait démontrer qu'un cadre du service des loisirs suspendu sans salaire durant cinq mois, Mathieu Lagacé, n'a jamais pris part à une rencontre dans un restaurant avec d'autres cadres, le jour de sa suspension, contrairement à ce que M. Prenevost a cru sur la foi d'une opinion juridique du cabinet d'avocats. Le cabinet en question s'est appuyé sur les conclusions d'une filature demandée par le maire à l'insu du conseil pour lui reprocher d'avoir menti. Il est prévu par résolution que M. Lagacé retrouve ses fonctions sans blâme à son dossier et avec une lettre d'excuses.

Les images de la filature, assorties d'extraits d'expertises médicales, ont été projetées par le maire à la fin d'une séance du conseil houleuse, en octobre dernier, a-t-on aussi appris. Les images n'ont pas encore été déposées devant la Commission. Le témoignage du conseiller Prenevost doit reprendre aujourd'hui. La greffière congédiée, Chantal Bedard, sera appelée à livrer sa version des faits, cette semaine. Rappelons qu'une douzaine de cadres ont déposé des plaintes pour harcèlement psychologique.