Le maire de L'Assomption refuse d'être responsable des nombreux départs en congé de maladie à l'hôtel de ville.

Jean-Claude Gingras a entrepris de «décrypter l'organisation municipale», et il estime que ce processus «dérange ceux qui ont des choses à se reprocher».

Police, travaux publics, urbanisme, loisirs, services techniques, greffes: huit services ou divisions ont perdu leur chef depuis l'hiver dernier à L'Assomption. Ils sont tous en congé de maladie.

Le maire dit avoir «la situation bien en mains» et ajoute que «la Ville fonctionne très bien sans directeurs».

«Je n'ai aucun col bleu, aucun col blanc de malade. Ce sont tous des cadres supérieurs, a expliqué M. Gingras. De la façon dont ils travaillaient avant, ça ne fonctionne plus. Avant, ils décidaient de tout! Maintenant, c'est le conseil municipal qui décide et ces personnes-là n'aiment pas ça.»

Il cite l'exemple des «extras» accordés par l'ancienne administration pour des travaux de construction au rang Pointe-du-Jour Sud. Il apportera des précisions sur ces allégations la semaine prochaine.

Suspensions sans solde

Deux directeurs ont été suspendus sans solde cet été, à la Culture et aux Ressources humaines. Le maire a expliqué qu'ils avaient commis des fautes dans leurs fonctions, «qu'ils sont payés pour faire de l'ouvrage pour la Ville, pas pour faire autre chose». Ils font l'objet d'une enquête interne. L'un travaille à la Ville depuis plus de 5 ans, l'autre depuis plus de 30 ans.

En revanche, M. Gingras se défend d'avoir mis qui que ce soit à la porte depuis qu'il dirige la Ville. Reste que, depuis son élection en novembre 2013, le poste de responsable des communications a été aboli. En outre, l'ancien directeur général a quitté ses fonctions après une suspension avec solde de plusieurs mois et la procureure de la cour municipale a vu la Ville mettre un terme à son contrat après bientôt 20 ans de service. Elle a été remplacée par une avocate qui réclame, selon le maire, «100$ de moins par séance».

François Legault réagit

Interrogé sur les quatre plaintes déposées au ministère des Affaires municipales, dont une réclamant la mise sous tutelle de la Ville, le député de L'Assomption et chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, ne juge pas opportun une mise sous tutelle pour le moment.

«Pour l'instant, le maire de L'Assomption a deux accusations personnelles pour conduite en état d'ébriété. Ça, c'est une chose, a expliqué le député. Maintenant, l'UPAC est débarquée à l'hôtel de ville, mais on ne sait pas pourquoi. Le maire dit que c'est à cause de l'administration précédente, l'administration précédente dit que c'est à cause du maire. Je pense qu'il faut d'abord attendre les accusations de l'UPAC.»