Une entreprise de Laval, dont le dirigeant et propriétaire a été arrêté le 9 mai, vient d'être retirée de la «liste verte» de l'Autorité des marchés financiers (AMF) et inscrite dans le registre des entreprises qui ne peuvent recevoir de contrats publics.

La firme LUQS, spécialisée dans la conception de logiciel d'évaluation des coûts pour la construction, est la première entreprise à subir cette rétrogradation.

Son président et seul actionnaire, Guy Jobin, a été arrêté dans le cadre de l'opération Honorer, en même temps que Gilles Vaillancourt et 35 présumés complices.

Trois semaines avant de se faire passer les menottes, M. Jobin avait vu son entreprise être inscrite sur la liste verte des entreprises approuvée par l'AMF, après vérifications de la part de l'Unité permanente anti-corruption (UPAC).

Les policiers de l'UPAC avaient aussi perquisitionné dans une autre entreprise de Guy Jobin, ÉquiLUQS, en novembre dernier.

Rétrogradée

Ce matin, LUQS a été retirée de la «liste verte» de l'AMF après de nouvelles vérifications.

«À partir du moment où on a eu de nouvelles informations qui découlaient de cette opération [Honorer], on a analysé les éléments. On a envoyé, comme le prévoit la loi, un préavis de résiliation d'autorisation», a expliqué Sylvain Théberge, porte-parole de l'organisation.

Il a ajouté que l'entreprise avait fait parvenir des arguments en faveur de son maintien sur la «liste verte».  Toutefois, ils n'ont pas été jugés suffisants.

Maintenant qu'elle est inscrite au Registre des entreprises non autorisées (RENA), LUQS «ne pourra se voir accorder un contrat public ou sous-contrat public ou poursuivre un tel contrat en cours d'exécution», indique le site internet du Conseil du trésor.