Presque quatre ans après les faits, un homme d'affaires de Saint-Constant a admis avoir enfreint les lois électorales en finançant une publicité défavorable au maire sortant. Cette campagne avait couronné l'adversaire du maire, Gilles Pépin, qui a plus tard été destitué pour dépenses électorales frauduleuses.

Raymond Rousseau a admis avoir distribué des dépliants qui dénonçaient l'ex-maire Daniel Ashby. Seul l'agent officiel d'un candidat a le droit de faire de telles dépenses électorales.

 

L'entrepreneur, dont la compagnie fabrique des systèmes de filtration d'air pour bâtiments industriels, a plaidé coupable lors d'une audience du Directeur général des élections, tenue le mois dernier. Il devra payer une amende de 500$.

Cette bonne nouvelle arrive bien tard, a raillé Daniel Ashby: les élections ont eu lieu en 2005.

«Enfin, le DGE fait son travail, quatre ans après», a-t-il lancé d'un ton ironique.

Gilles Pépin, qui a été élu lors de cette campagne, a été destitué deux ans plus tard par la Cour supérieure pour dépenses électorales frauduleuses. La Cour d'appel a confirmé le verdict.

Ce sont des citoyens proches de Daniel Ashby qui avaient intenté l'action contre lui. Gilles Pépin a dépensé entre 200 000$ et 350 000$ en fonds publics pour se défendre devant les tribunaux.

Il a été réélu en 2008.

Joint hier, M. Pépin a refusé de commenter l'affaire impliquant Raymond Rousseau. Il a toutefois assuré qu'il n'entretient aucun lien avec l'homme d'affaires.

«S'il a fait une publicité qui défavorisait M. Ashby, c'est son problème à lui, a-t-il indiqué. S'il est coupable, il est coupable.»