Il faut désormais parler de cafouillage dans le dossier de construction du CHUM, à Montréal, selon l'opposition péquiste.

Dans ce contexte, la chef du Parti québécois (PQ), Pauline Marois, exhorte le premier ministre Jean Charest à prendre lui-même le dossier en mains et à faire toute la lumière sur le projet de modernisation du Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM), au centre-ville de la métropole.«Actuellement, c'est un cafouillage et c'est un véritable fiasco», a soutenu Mme Marois, en point de presse, mercredi.

Elle juge que le ministre de la Santé, Yves Bolduc, en poste depuis juin dernier, est trop inexpérimenté pour piloter correctement un dossier de cette envergure.

La chef péquiste estime que même si le projet du CHUM est en marche depuis plusieurs années, on ne sait toujours pas combien au juste il va coûter, ni quand exactement les premiers patients pourront y être soignés.

Elle a de plus remis en question le choix de le construire en partenariat public-privé (PPP), en raison de la complexité du projet.

Le PQ juge que le gouvernement fait preuve d'amateurisme dans ce dossier et improvise.

«On a l'impression de se retrouver devant la Ligue nationale d'improvisation», a commenté Mme Marois, en déplorant le fait que la construction comme telle n'était pas encore commencée.

«Les faits changent d'un jour à l'autre», selon celle qui réclame un «portrait» juste de la situation.

La chef péquiste n'a cependant pas remis en question le choix du site, au centre-ville de Montréal, et elle a refusé de dire s'il fallait rénover l'Hôpital Saint-Luc ou le reconstruire.