Les ministres du gouvernement Charest semblent divisés quant à l'ampleur des hausses de taxes et tarifs qu'il faudra imposer aux contribuables québécois, au cours des prochaines années.

Dans le camp des colombes, on trouve ceux qui considèrent qu'il importe surtout de tenir compte de la capacité de payer des Québécois, alors que dans celui des faucons figurent ceux qui estiment le temps venu de faire passer la population à la caisse, vu l'état désastreux des finances publiques.

Réunis à Drummondville tout le week-end en conseil général, quelques centaines de militants du Parti libéral du Québec (PLQ) évaluent quel effort financier supplémentaire devrait être demandé aux contribuables pour remettre le Québec sur la voie de l'équilibre budgétaire.

D'ici dimanche, ils ont le mandat de formuler leurs recommandations au gouvernement.

Samedi matin, la vice-première ministre, Nathalie Normandeau, a convenu que pour préserver les services à la population, les contribuables devraient consentir un effort additionnel.

Réalisme et lucidité sont les principes sur lesquels s'appuiera le gouvernement, a-t-elle dit, pour fixer l'importance de la ponction fiscale à effectuer pour augmenter les revenus.

Le ministre du Développement économique, Clément Gignac, a fait valoir quant à lui que les Québécois payaient en moyenne 650 $ par année de moins en tarifs gouvernementaux que les citoyens des autres provinces.

Cela signifie un manque à gagner de plusieurs milliards de dollars par année dans les coffres de l'état québécois, a-t-il déploré.

Il faut donc à ses yeux accélérer le retour à l'équilibre budgétaire, pour ne pas hypothéquer les générations futures.