Le gouvernement Charest devrait s'attaquer à la crise économique qui sévit avant de lancer le Québec dans des élections hâtives, juge le Parti québécois.

Même si elle se dit prête pour une campagne dès cet automne, la chef Pauline Marois a affirmé ce mercredi que les Québécois sont davantage préoccupés par la crise financière mondiale. À l'entrée d'une réunion de deux jours de ses députés à Québec, Mme Marois a indiqué que les citoyens sont inquiets pour leur emploi ainsi que leurs revenus, et ne montrent pas vraiment d'intérêt pour des élections provinciales qui suivraient de peu le scrutin fédéral mardi prochain.

Le vétéran député d'Abitibi-Ouest et leader parlementaire du PQ, François Gendron, a été encore plus clair, affirmant que les élus doivent avoir un minimum de décence envers les attentes de la population et tenir compte de ses craintes.

Le whip et député de Chicoutimi, Stéphane Bédard, a déploré que le premier ministre Jean Charest n'ait pas encore présenté de plan pour faire face à la crise.

Selon lui, M. Charest est le seul leader politique qui n'a pas l'air préoccupé et «il doit se réveiller».