Des voleurs sont entrés par effraction dans le bureau de circonscription du député fédéral Justin Trudeau, dans la nuit de mardi à mercredi à Montréal, et ont mis la main sur un ordinateur personnel à la réception qui contenait des documents politiques.

Au cours d'une entrevue accordée depuis Ottawa, M. Trudeau a indiqué que l'ordinateur volé pourrait contenir des couriels du gouvernement, des communiqués de presse et des ébauches de discours, mais rien portant sur sa formation politique ou sur la plateforme électorale des libéraux.

«C'est tout de même un peu frustrant», a-t-il affirmé.

M. Trudeau a tenu à rassurer les résidants de sa circonscription, Papineau, que le disque dur de l'ordinateur volé, pour l'utilisation duquel il faut un mot de passe, ne comportait aucune information personnelle sur eux, tel que des documents liés à des demandes d'immigration ou de prestation d'assurance-emploi.

«Evidemment, ma première pensée a été pour les informations des électeurs, mais il ne s'agit pas d'un ordinateur où sont stockées des informations confidentielles», a-t-il dit.

Les cambrioleurs ont utilisé des outils pour forcer deux serrures: celle des quartiers généraux montréalais de la circonscription de Justin Trudeau et celle d'un bureau personnel.

M. Trudeau n'a toutefois pas voulu indiquer si l'ordinateur dérobé lui appartenait.

Il a précisé que les voleurs n'avaient rien pris d'autre à la réception.

«L'alarme s'est immédiatement déclenchée, alors ils ont dû se dépêcher, et les policiers sont arrivés rapidement, en environ quatre minutes, alors les voleurs n'ont pas eu le temps de prendre davantage qu'un ordinateur», a expliqué M. Trudeau.

Le Service de police de la ville de Montréal a dit s'être rendu au bureau de circonscription de M. Trudeau, situé sur la rue Faillon, vers 0h30.

L'agent Raphaël Bergeron a indiqué qu'une enquête avait été ouverte, mais qu'elle n'en était qu'à ses débuts.

Justin Trudeau a emménagé dans ce bureau environ un mois après avoir battu la candidate bloquiste Vivan Barbot lors des élections générales de 2008.

Le député a dit qu'il s'agissait du premier incident de ce genre à survenir dans son bureau, mais a ajouté que la police lui avait dit que les bureaux de circonscription étaient souvent ciblés.