Les négociations pour reconnaître formellement le Parti québécois (PQ) et Québec solidaire (QS) comme groupes parlementaires vont bon train, selon le leader parlementaire du gouvernement, Simon Jolin-Barrette.

Il a rencontré le whip du PQ, Harold LeBel, mercredi matin, avant la réunion hebdomadaire du conseil des ministres.

Ni le PQ ni QS n'a réussi à obtenir les 12 sièges ou 20 % des votes requis pour être reconnu comme groupe parlementaire. Ils ont tous deux fait élire 10 députés au scrutin du 1er octobre.

Mercredi, M. LeBel a demandé à ce que son parti reçoive les mêmes avantages que la défunte Action démocratique du Québec (ADQ) en 2009.

À cette époque, l'ADQ comptait six députés, après le départ du chef Mario Dumont, et recevait 875 000 $ par année, selon lui.

Pour le PQ, cela voudrait dire 1,7 million par année, somme qui serait utilisée entre autres pour embaucher des recherchistes.

Le PQ demande également des assouplissements aux règles régissant le temps de parole.

Si le gouvernement et l'opposition officielle refusaient de reconnaître le PQ et QS, chaque député issu de ces formations politiques deviendrait indépendant, avec l'ex-libéral Guy Ouellette, ce qui paralyserait les travaux de l'Assemblée nationale, a argué M. LeBel.

« À chaque fois qu'ils vont arriver avec une motion, il va falloir qu'ils aient le consentement de chacun des 21, ça peut être long, très long. Si les 21 décident que chacun fonctionne à sa façon, le Parlement, ça ne marchera pas », a-t-il dit.

M. Jolin-Barrette a indiqué mercredi, lors d'une courte mêlée de presse à l'Assemblée nationale, que les discussions étaient « positives ».

Du côté de QS, on affirme vouloir attendre avant de rendre publiques les demandes, « par respect » pour les interlocuteurs.

Une rencontre avec la CAQ est prévue cette semaine, indique-t-on.

Les parties doivent s'entendre avant le 27 novembre, jour de la rentrée parlementaire.