«J'existe moi aussi», avait lancé Jacques Parizeau, chef de l'opposition officielle, pour déplorer le manque d'intérêt dont il se disait victime de la part des médias. C'est un peu ce qu'a fait Québec solidaire vendredi, au terme de la session parlementaire. Il a réclamé de l'attention.

«Je lance un appel aux Québécois et aux Québécoises: intéressez-vous à nous!» a affirmé la co-porte-parole du parti, Manon Massé. Elle a plaidé que «Québec solidaire est beaucoup plus que la caricature qui en est faite».

Questionnée sur les raisons derrière le manque d'intérêt envers son parti, Mme Massé a répondu que, si l'on se fie aux sondages, «les gens n'ont pas fait le lien que ce qu'ils souhaitent comme étant les engagements fermes du gouvernement du Québec, ces mesures-là sont portées par Québec solidaire». Elle a parlé de sa promesse d'assurance dentaire publique et universelle à titre d'exemple.

Selon elle, Québec solidaire doit changer de stratégie. «On est là-dedans», a-t-elle confirmé, soulignant que des militants participent à des camps de formation pour faire connaître le programme du parti «sur le terrain». Elle ne «croit pas» que la convergence avec le Parti québécois aurait donné de meilleurs résultats dans les sondages pour son parti.

Québec solidaire incarne «le vrai changement», selon elle. «Remplacer le Parti libéral du Québec par la Coalition avenir Québec, ce n'est pas du changement, c'est changer quatre trente sous pour une piastre», a-t-elle dit, accusant les deux partis d'avoir une «vision socio-économique fédéraliste» semblable.