Québec solidaire ajoute sa voix à ceux qui croient que les joueurs de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) ne doivent pas être exclus de la Loi sur les normes du travail.

Gabriel Nadeau-Dubois, co-porte-parole du parti, affirme que la présente réforme pilotée par la ministre Dominique Viens, qui prévoit entre autres que «les athlètes dont l'appartenance à une équipe sportive est conditionnelle à la poursuite d'un programme de formation scolaire» soient exclus de la loi, crée un «dangereux précédent». 

«On ne demande pas que les normes du travail soient appliquées mur à mur aux jeunes joueurs. La réalité du hockey [junior] est particulière. Il faut réfléchir à un mode d'encadrement et de rémunération qui soit conforme [à leur réalité], a expliqué le député solidaire jeudi lors d'un point de presse à l'Assemblée nationale. 

L'agent de joueurs Gilles Lupien croit quant à lui qu'il faut organiser une table ronde pour discuter de l'enjeu de la rémunération des joueurs dans le hockey junior. «Ça fait 30 ans qu'on parle de ça», a-t-il déploré, jeudi. 

Plus tôt cette semaine, des représentants de la World Association of Ice Hockey Players Unions (WAIPU) ont témoigné en commission parlementaire pour demander au gouvernement Couillard de retirer un article de sa réforme des normes du travail qui exclut les joueurs de hockey junior majeur des dispositions de la loi.

En entrevue avec La Presse, plus tôt ce mois-ci, la présidente de la division nord-américaine de WAIPU, Sandra Slater, avait expliqué qu'«il n'y a personne dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec qui est un athlète amateur. [...] Ce sont des joueurs professionnels.» 

«Les équipes de hockey junior sont des entreprises qui font des profits. De les entendre pleurer et dire qu'ils ne peuvent pas payer leurs joueurs un salaire de misère, c'est pathétique», avait-elle affirmé.  

À l'heure actuelle, les ligues de hockey junior au Canada considèrent les joueurs comme des athlètes étudiants. En plus d'une petite allocation, ces derniers sont logés, nourris, reçoivent de l'équipement et ont accès à des bourses d'études.