Accrochage entre Lisée et Birnbaum sur la question d'une kippa

Le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée, s'est plaint lors de la période de questions que le libéral David Birnbaum ait pu porter une kippa pour commémorer l'holocauste, mercredi, alors qu'on lui a interdit de porter un signe partisan jeudi au Salon bleu. Selon lui, tous les députés devraient pouvoir porter les signes religieux ou politiques qu'ils souhaitent.

Lors de la période de questions, jeudi, le président de l'Assemblée nationale, Jacques Chagnon, a demandé au chef péquiste de retirer l'épingle du PQ qu'il affichait sur son veston, puisque cela n'est pas permis selon les règles statuées par le Bureau de l'Assemblée nationale. Cette instance, composée du président, de cinq députés issus du gouvernement et de quatre députés de l'opposition, établit les règles de l'Assemblée.

« Je suis d'accord que le député portait la kippa. Je suis d'accord avec lui, et [je crois] que nous devrions aussi pouvoir afficher nos convictions politiques. C'est ma conviction, l'égalité de droits. Nous sommes tous de véritables citoyens face à nos convictions», a dit le chef péquiste en chambre.

À sa sortie du Salon bleu, le député libéral de D'Arcy-McGee, David Birnbaum, s'est dit «étonné» de la sortie de M. Lisée, « un homme intelligent [et] sophistiqué». 

«Ça m'a étonné de voir que le chef de l'opposition avait l'air de comparer le signe du Parti québécois (...) avec un symbole d'un peuple qui a une histoire de 4000 ans. C'est une drôle de comparaison», a-t-il affirmé, souhaitant des explications du chef péquiste.

Quelques minutes plus tard, M. Lisée a affirmé en point de presse que les «citoyens qui se font élire pour leurs convictions [doivent pouvoir] afficher leurs convictions. (...) [C'est] bizarre que les élus qui ont été élus pour leurs convictions politiques ne puissent pas les afficher.» 

«Est-ce qu'on peut comparer l'holocauste à l'histoire du Parti québécois ? Non. L'holocauste n'est comparable à rien d'autre dans l'histoire humaine. C'est l'une des plus grandes tragédies», a-t-il précisé.