Au lendemain de l'élection italienne où La Ligue, un parti populiste de droite, a fait une montée étonnante, Philippe Couillard, en visite à Paris, a évité de soutenir que son principal adversaire profitait de la même vague.

En Islande, il y a deux ans, le premier ministre Couillard avait assimilé la CAQ aux partis « populistes », qui profitaient du vent de droite qui soufflait déjà sur l'Europe.

Cette fois, il n'a pas voulu faire le lien en répondant aux questions des journalistes en fin de journée, lundi. Normalement les politiciens à l'étranger laissent les questions domestiques au pays, pour ne pas froisser leurs hôtes.

« La CAQ pour le Québec, c'est un recul financier, économique et social, clairement, a dit M. Couillard. Les positions de François Legault pour la plupart ne tiennent pas plus que deux jours. M. Legault suit le vent, regarde les sondages, les titres de journaux et détermine ses politiques. » Ses solutions « sont en général inapplicables », ajoute-t-il.

Il a repris l'exemple de sa ministre Hélène David qui avait dénoncé le projet de la CAQ de donner plus d'argent aux parents de nombreux enfants, une politique nataliste, insistait-elle.

En point de presse, le président Macron a souligné que l'Italie, comme beaucoup de pays en Europe, faisait face à une pression importante liée à l'arrivée massive de migrants, et que le verdict des électeurs italiens pouvait s'expliquer.