Manon Massé est la candidate de Québec solidaire pour devenir première ministre du Québec dans l'éventualité d'une victoire du parti aux prochaines élections provinciales.

La députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques participera également au débat des chefs dans le cadre de la campagne électorale à venir. Le co-porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, dit avoir informé Manon Massé peu avant Noël qu'il ne comptait pas être candidat pour cette fonction.

La députée de Québec solidaire a accepté le « plus grand rôle de [sa] vie » après quelques jours de réflexion.

« C'est vraiment une grosse job. Ça m'a pris un certain temps avant de comprendre que ma force, c'est ma différence », a déclaré Manon Massé en conférence de presse, lundi.

« Imaginez Manon Massé au débat des chefs. Parce que je ne suis pas une politicienne de carrière, les gens qui se disent que ce n'est pas ma place. J'ai des nouvelles pour vous. La petite fille de Windsor, elle va brasser la cage », a dit la députée de Québec solidaire.

Gabriel Nadeau-Dubois estime que c'est la députée, élue en 2014, qui incarne le mieux Québec solidaire.

« J'arrive à peine en politique partisane, j'apprends énormément, tous les jours. J'ai encore beaucoup à apprendre, je veux continuer à grandir et à prendre de la maturité », a dit le co-porte-parole de Québec solidaire, qui a loué à plusieurs reprises l'authenticité de la députée montréalaise.

Gabriel Nadeau-Dubois demeure co-porte-parole de la formation, mais entend « faire du terrain » dans les mois menant à l'élection provinciale.

« J'ai beaucoup plus le goût du terrain et des rencontres que des studios de télé », a déclaré Gabriel Nadeau-Dubois.

« C'EST LE PEUPLE QUI VA DÉCIDER »

Les membres du conseil national de Québec solidaire devront avaliser cette décision en mai. Gabriel Nadeau-Dubois a estimé qu'il serait « farfelu » que le choix de Manon Massé ne soit pas entériné à ce moment.

Les deux co-porte-parole de Québec solidaire ont par ailleurs bon espoir de faire des percées en dehors de Montréal aux prochaines élections. Ils affirment que plus de 60 % des membres qui se sont joints au parti dans la dernière année viennent de l'extérieur de la métropole.

« Beaucoup de monde répète constamment qu'on est utopistes de penser qu'on peut gouverner. Moi, je dis : n'enlevez pas ce pouvoir au peuple, c'est le peuple qui va décider, et je pense qu'il peut décider que c'est Québec solidaire qui va le diriger en 2018 », a dit Manon Massé.