Le terrorisme doit être combattu « sans concession », a déclaré Philippe Couillard, mardi, quelques heures après l'attentat sanglant qui a fait 22 morts en une soixantaine de blessés à Manchester, au Royaume-Uni.

« Ces gens-là ne font aucune concession, clairement, a dit M. Couillard, de passage à l'Université de Tel-Aviv. Lorsqu'on s'attaque à des jeunes, à des enfants, on ne fait pas de concession. »

« Alors lorsqu'on combat ces gens-là, il faut le faire sans concession, avec nos alliés. »

Le premier ministre, qui dirige une mission économique en Israël, a fait un parallèle entre l'explosion à la salle de concert à Manchester et l'attaque survenue en novembre 2015 au Bataclan, à Paris. Dans les deux cas, il s'agit d'une « attaque délibérée sur notre mode de vie ».

Ces gestes visent à inspirer la peur, à « dénormaliser » les activités en public, a dit M. Couillard, qui a appelé la population à ne pas céder à la peur.

« Il ne faut pas donner à ces gens, ces barbares, la victoire de nous amener à nous retirer sur nous-mêmes et à ne plus vouloir être ensemble dehors », a dénoncé M. Couillard.

Le premier ministre s'est entretenu avec le délégué général du Québec à Londres, Christos Sirros. Pour l'heure, rien n'indique que des Québécois ont été touchés par l'attentat de Manchester, mais ce n'est pas exclu.

Pour l'instant, il n'y a pas d'informations à l'effet qu'il y a des Québécois ou des Canadiens touchés, mais ça ne veut pas dire qu'il n'y en a pas », a affirmé M. Sirros à La Presse. « On a bon espoir qu'il n'y en aura pas, car c'est quand même une activité qui s'est déroulée à Manchester, où il y a moins de Québécois qu'à Londres. Mais bon, ça n'enlève rien à la tragédie de la chose pour tous ceux qui ont été des victimes. C'est un autre de ces incidents qui sont devenus non pas communs, mais un risque ambiant. » Le fleurdelisé a été mis en berne à la délégation générale. Des démarches sont en cours pour que le drapeau soit mis en berne à l'Assemblée nationale aussi.

- Avec Tommy Chouinard