Le gouvernement Couillard a retiré la proposition qu'il comptait faire aujourd'hui à l'Assemblée nationale pour le poste de Protecteur du citoyen, une nomination qui doit être avalisée par un vote aux deux tiers des députés à l'Assemblée nationale, a appris La Presse.

Fonctionnaire de carrière, Marie Rinfret était pressentie pour succéder à Raymonde Saint-Germain. Me Rinfret, admise au Barreau en 1980, a fait une longue carrière au ministère de la Justice sur les questions autochtones notamment. Elle avait été nommée à la Commission de l'équité salariale il y a dix ans et dirigeait l'organisme depuis 2011.

Les nominations des mandataires de l'Assemblée nécessitent l'appui des deux tiers des députés à l'Assemblée nationale. Mais, dans les faits, on cherche des candidats qui font l'unanimité chez les élus. Ce processus complique les choses. Vendredi le 17 mars, le député caquiste de Borduas, Simon Jolin-Barrette va croiser le fer avec la ministre Rita de Santis lors d'une interpellation sur cette question à l'Assemblée nationale.

La Coalition avenir Québec souhaite que le gouvernement fasse plusieurs propositions pour combler ces postes, de mandataires de l'Assemblée (le Vérificateur général, le Directeur des élections, les Commissaires a l'éthique et au lobbyisme, par exemple). Refusant d'être mis devant un fait accompli, le parti de François Legault avait annoncé que ses 20 députés comptaient s'abstenir lors du vote. Le gouvernement, avec l'appui du Parti québécois, pouvait faire avaliser cette nomination, mais a plutôt choisi de retirer sa proposition.

L'Assemblée nationale ne siègera pas pendant les deux prochaines semaines.