Dans la déclaration publique qu'il livrera jeudi dans sa circonscription de Laurier-Dorion, le député Gerry Sklavounos n'aurait pas l'intention d'avouer avoir eu des comportements inappropriés et répétés à l'endroit de femmes à l'Assemblée nationale, selon ce qu'a rapporté hier soir Radio-Canada, et que si ses gestes ont pu être mal interprétés, il pourrait s'en excuser.

Toujours selon la société d'État, Gerry Sklavounos s'appuiera sur la conclusion du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP), qui l'a blanchi des allégations d'agression sexuelle à l'endroit d'Alice Paquet. Le premier ministre Philippe Couillard avait souligné mardi que M. Sklavounos, s'il voulait réintégrer le caucus libéral, devait faire une «déclaration publique» et entreprendre une «démarche personnelle» en vue d'adopter une bonne conduite envers les femmes. 

Rappelons qu'à la suite de la sortie publique de la plaignante, des médias ont rapporté les témoignages anonymes de plusieurs anciennes employées de l'Assemblée nationale, dont des pages et des stagiaires, et aussi de jeunes militantes du Parti libéral du Québec, unanimes à relater la réputation d'homme à femmes du député, qui multipliait à toute occasion les remarques à caractère sexuel et les comportements déplacés envers elles.

Cependant, aucune d'entre elles n'avait déposé de plainte.

Gerry Sklavounos a été élu sous la bannière libérale en 2007 et réélu depuis sans interruption.

- Avec La Presse canadienne